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Les faux dinars menacent l'économie
La gendarmerie signale l'existence de nombreux ateliers
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2010

Le trafic de la fausse monnaie s'est propagé dans différentes villes du pays et la circulation de faux billets a pris des proportions alarmantes. Trafic de faux billets de 1000DA ! Tout le monde en parle ces derniers jours, suite à la saisie de sommes importantes. Mostaganem, Oum El Bouaghi, Jijel, Sétif, Annaba, Tébessa, Tlemcen, Oran, Tipasa, Blida et d'autres villes encore…
Le faux gangrène l'économie tout en pouvant générer des conséquences dont on ne mesure pas les dégâts pour le moment. La semaine dernière El Watan a révélé les méfaits de cette pratique criminelle qui a réussi à provoquer une panique générale dans le marché des voitures d'occasion au niveau de la wilaya de Mostaganem. Le marché du bétail n'a pas été en reste puisque des transactions ont carrément été annulées en raison des doutes émis par les marchands à l'égard de certains billets de la monnaie nationale. La Gendarmerie nationale vient d'énumérer les nombreuses régions infestées par le trafic de faux billets de 1000, de 500 et de 200 DA. La devise non plus n'y a pas échappé. Selon le rapport établi par le commandement de la Gendarmerie nationale, sur des saisies effectuées ces deux derniers mois (septembre et octobre), 11 wilayas du nord du pays sont touchées par ce phénomène. A l'est du pays, le trafic bat son plein ces deux derniers mois. 12 personnes, dont 3 ressortissants africains, ont été interpellées par la gendarmerie.
La perquisition dans les domiciles de certaines personnes impliquées et la fouille de leur véhicule a permis la récupération de faux billets. La falsification n'a en fait épargné aucun billet : des coupures des billets de 1000, de 500 et de 200 DA ainsi que des coupures de billets en euros. Mais les faussaires sont intéressés beaucoup plus par le billet de 1000 DA. «Ces derniers sont destinés généralement à la vente. Les billets de 1000 DA peuvent être vendus à 400 DA aux autres distributeurs», a révélé un agent de banque qui a reconnu que les banques font de plus en plus face à ce genre de trafic. Les statistiques de la Gendarmerie nationale sont claires sur l'ampleur de ce phénomène. Aussi, des produits chimiques et du matériel informatique, destinés à la contrefaçon, ont été saisis à Mila lors de l'arrestation de deux ressortissants africains. La substance chimique de couleur noire récupérée à Mostaganem indique que les trafiquants sont bien dotés de moyens sophistiqués. Ces matières révèlent également que des ateliers de fabrication de faux billets existent bel et bien sur le territoire national.
Oum El Bouaghi en tête
La wilaya d'Oum El Bouaghi est en première position en matière de trafic. Agissant sur renseignement, la gendarmerie de la brigade de Dhalaâ a interpellé deux personnes à bord d'un véhicule de marque Renault Symbol en possession de neuf faux billets de banque de 1000DA.
Le 29 septembre, 950 coupures de papier découpées sous forme de billets de banque de 1000 DA, destinées à la contrefaçon, ont été récupérées également dans cette localité.
Le 6 octobre, 90 coupures de papier sous forme de billets de banque de 1000 DA ont été découverts suite à la fouille d'un véhicule au chef-lieu d'Oum El Bouaghi. La situation à l'Est s'avère très inquiétante. Dans la wilaya de Mila, deux ressortissants africains en situation irrégulière ont été arrêtés en possession d'une valise renfermant 2138 coupures de papier de 100 euros, 1542 de 50 euros et 795 de 20 euros et un produit chimique destiné à la contrefaçon de billets. Dans les quatre wilayas de l'ouest du pays – Oran, Tlemcen, Mostaganem et Saïda –, le trafic de la monnaie est lié à celui de la drogue et des véhicules.
Au Centre, la wilaya de Blida et de Tipasa sont également touchées par ce phénomène. Le rapport de la gendarmerie n'a cité aucun cas de falsification de billets à Alger. Les faussaires l'ont-il épargnée ? Bien que la circulation de faux billets ne soit pas perceptible, les citoyens et les commerçants d'Alger sont vigilants. «Je n'ai aucun appareil pour détecter les faux billets. Je regarde le fil argent et la qualité du papier. Les billets neufs suscitent toujours ma crainte», appréhende un commerçant tenant une boutique à la rue Hassiba Ben Bouali. Dans cette allée, un vendeur de meubles se montre confiant. «J'encaisse généralement des sommes importantes. Mais les trafiquants ne prennent pas de risque. Ils savent très bien que le contrôle est permanent. Ils ciblent plutôt les marchands à la sauvette», a-t-il fait remarquer. Mais un bijoutier avoue qu'à la fin de la journée après avoir effectué ses comptes, il lui est arrivé parfois de découvrir un ou deux faux billets. Ce commerçant préfère les déchirer sans les signaler à la police. «Je fais plutôt attention quand il s'agit d'un ressortissant africain. Mais pour les autres clients, j'encaisse quelquefois sans vérifier les billets», a-t-il avoué. Pour leur part, les établissements financiers renforcent les moyens et les techniques du contrôle des billets. «Ça nous est arrivé d'interpeller les clients après avoir retrouvé un ou deux faux billets lors de l'opération de versement. C'est généralement lors du versement des sommes qui dépassent un million de dinars qu'on découvre les billets falsifiés. Ils sont de 2% par rapport à la somme globale», a déclaré un agent d'une banque qui a requis l'anonymat.
«Les banques prennent de plus en plus de mesures, y compris sur le plan technologique. Et les logiciels sont actualisés», a rassuré Abderrahamane Benkhalfa, président de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), contacté hier par téléphone. Néanmoins «la problématique qui se pose actuellement consiste en l'utilisation des banques comme des trésoreries. Même les entreprises utilisent les banques comme unité de trésorerie. Elles sont donc des supports pour la gestion de trésorerie», a noté M. Benkhalfa.


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