Le nombre de petites et moyennes entreprises créées jusque-là en Algérie demeure toujours en deçà de la moyenne. Il est présentement de seulement 236 000 PME, dont 780 privées et 91 petites entreprises professionnelles. Les chiffres ont été annoncés, hier, par le ministre de la PME/PMI et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, en procédant à l'inauguration du 9e Salon international de l'agroalimentaire, du conditionnement et de l'emballage (SIAC 2005), au Palais des expositions, à Alger. Selon le ministre, 11 000 PME ont été créées durant le premier semestre 2005. « Nous allons atteindre 18 000 petites entreprises d'ici à la fin de l'année », a affirmé Mustapha Benbada. La création de ce genre d'entreprises en Algérie, colonne vertébrale de l'économie à l'échelle internationale, bute contre une réticence des banques. Ces dernières, déçues par la question des créances non recouvrées, dont le montant atteint parfois des seuils inquiétants, se montrent plus réticentes à l'octroi des crédits pour le lancement des projets de petites entreprises. Un problème que les pouvoirs publics peinent encore à régler. D'où la nécessité, a reconnu le ministre, d'aller vers la mise en place de plusieurs mécanismes pour tranquilliser les banques et encourager la multiplication des petites et moyennes entreprises. Des mesures dans ce sens ont été déjà prises et d'autres sont envisagées afin de remédier à cette problématique. C'est dans cette logique qu'a été créée la Caisse de garantie de garantie des crédits à l'investissement (CGCI). Cette caisse, qui sera opérationnelle en 2006, a été installée officiellement avant-hier. « L'objectif essentiel de la création de cette caisse est la résolution de la sérieuse problématique de financement des projets. Elle sera l'intermédiaire entre les banques et les demandeurs des financements », a-t-il indiqué. Pour l'orateur, la multiplication de ce genre de fonds s'impose et doit toucher tous les domaines d'activité. Ainsi, une autre caisse du même genre sera lancée à l'horizon 2008. Il s'agit du Fonds du capital risque qui aura également une mission similaire à celle de la CGCI. S'exprimant sur le 9e Salon international de l'agroalimentaire, une édition consacrée uniquement aux professionnels du domaine, le ministre a encouragé cette initiative. Un salon spécialisé, dit-il, permet beaucoup plus le contact entre professionnels et est bénéfique pour les opérateurs nationaux. « Nos professionnels ont besoin de se perfectionner. Cela n'est possible qu'avec le contact direct avec leurs homologues étrangers. C'est avec ces initiatives qu'on aura l'accès aux nouvelles techniques et aux nouvelles technologies », a-t-il souligné. Mustapha Benbada a, par ailleurs, insisté sur le partenariat entre les professionnels algériens et étrangers. La CIAC 2005, dont les portes ont été ouvertes hier et ce jusqu'au 10 novembre en cours, a regroupé cette année un nombre important d'exposants. En effet, 126 entreprises, dont 68 étrangères, sont présentes exposant sur une surface globale de 3 000 m2. Pour cette année, la présence des entreprises turques est plus remarquable, avec 48 exposants occupant une surface de 776 m2.