Lamara Latrous, président du l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR), a écarté hier toute révision à la hausse de la tarification concernant l'assurance automobile. «Pour le moment, il n'est pas question de parler de hausse», a-t-il déclaré, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Depuis plusieurs années, les compagnies d'assurances enregistraient un déficit relatif à l'assurance auto. M. Latrous a encore remis sur le tapis cette problématique. «On est déficitaires en assurance automobile obligatoire», dira-t-il. Aucun chiffre n'a été avancé. Il s'est contenté de dire que l'assurance automobile du secteur représente près de 50% du chiffre d'affaires. «Il faut noter qu'un tiers de l'assurance automobile est obligatoire. Le reste est facultatif», dira-t-il. L'UAR réclame la hausse des tarifs de l'assurance auto. «Nous sommes en train de préparer les arguments à soumettre au ministère des Finances pour que nous puissions demander la possibilité de réajuster le tarif», a-t-il indiqué. Un réajustement, selon ses propos, «qui soit au moins équilibré». Il a rappelé que le coût des accidents est plus important que les primes encaissées au titre de l'assurance auto. La raison pour laquelle, il espère, à travers cette majoration, «atteindre l'équilibrer et remettre à niveau les recettes et les dépenses». Les accidents de la route en l'Algérie occasionnent plus de 4000 morts annuellement. Les compagnies d'assurances ont bénéficié depuis 2008, sur une période de deux ans, d'une majoration de 20% du tarif de l'assurance responsabilité civile automobile. Une mesure jugée insuffisante. Ceci dit, M. Latrous table sur un chiffre d'affaires du secteur des assurances oscillant entre 86 et 90 milliards de dinars en 2010. Durant le premier semestre 2010, le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 14%, comparé à la même période de l'année 2009, a-t-il rappelé. Le président du l'AAR, évoquant, par ailleurs, le cas de l'assureur français, AXA, était dans l'incapacité de donner une date précise relative au début des activités d'AXA. «Je pense qu'il va y avoir probablement une période pour présenter le dossier et une autre pour l'examiner et le faire passer au niveau de la commission d'agrément. Je ne peux pas vous dire que ce sera pour le 1er janvier, plus tôt ou plus tard», dira-t-il. L'assureur français a obtenu l'avis favorable du Conseil national d'investissement (CNI). D'ailleurs, AXA s'est ployé aux nouvelles lois régissant l'investissement en Algérie. M. Latrous a annoncé que «de grands groupes français, des groupes étrangers et arabes», prospectent le marché algérien des assurances.