En matière de lutte contre le pillage des richesses archéologiques, deux représentants de la sûreté et de la gendarmerie nationale ont souligné l'ampleur du trafic et les difficultés rencontrées dans l'exercice de leur mission. Venus des quatre coins du pays, archéologues, iconologues et autres spécialistes des arts et monuments antiques et, d'une manière générale, tout ce qui représente le patrimoine matériel du pays, se sont réunis ce mercredi (et pour une durée de deux jours) au palais de la culture Malek Haddad.Les objectifs affichés par les organisateurs consistent à confronter, d'une part, les fruits des recherches et études entreprises à divers degrés et, d'autre part, faire le point sur les actions en cours, s'agissant des programmes de protection du patrimoine archéologique national caractérisé, comme l'a souligné l'un des intervenants, par l'opulence de ses sites archéologiques et autres vestiges du passé dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. S'ajoutant à l'organisation, en 2002 à l'université Mentouri, d'un atelier mixte algéro-français autour du thème «patrimoine passé et traditions vivantes», cet évènement mérite toute l'attention que lui porte tous ceux qui ont répondu à l'invitation lancée par Chadia Khalfallah, directrice du musée Cirta et hôtesse de ce colloque de haut vol. Cadres au ministère de la Culture, Rachida Zeddam et Mourad Betrouni aborderont pour leur part cette question cruciale en zoomant particulièrement sur la thématique de la politique et de la stratégie nationale en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine archéologique. Un enseignant chercheur de l'université d'Alger exposera de son côté toutes les facettes de la civilisation islamique de l'époque Ottomane. En matière de lutte contre le trafic de vestiges archéologiques, deux représentants de la sûreté nationale et de la gendarmerie nationale ont exposé tour à tour sur le rôle joué par leurs institutions, soulignant au passage l'ampleur et les difficultés rencontrées dans l'exercice de leur mission, le tout avec un goût d'inachevé, et ce en raison de l'absence d'un bilan chiffré.