Agissant habituellement en ordre dispersé, les associations se sont, cette fois-ci, réunies, ce dimanche, pour exposer clairement les difficultés que rencontrent les populations de leurs quartiers et soumettre éventuellement des propositions à une commission administrative chargée de recueillir, lors de cette rencontre, l'ensemble des doléances. Une commission ad-hoc composée, à l'initiative du chef de l'exécutif de la wilaya, du chef de daïra, du P/APC, de deux membres de l'exécutif et de l'inspecteur général de la wilaya. Animés par une force collective, les intervenants ont largement fait état de leurs préoccupations et des carences, voire de l'absence pure et simple de certaines infrastructures de base, tels que des centres de santé pour une réelle couverture sanitaire, l'électricité dans les habitations, l'éclairage public, le revêtement de plusieurs artères et le manque de salubrité. Une pollution qui sévit terriblement au sein des agglomérations densément peuplées par l'absence de ramassage des ordures les jeudi et vendredi. Mais aussi l'abandon total des places et des jardins publics existants. « Des jardin jadis très agréables, dira un intervenant, sont devenus à présent des dépotoirs et des lieux de prédilection pour la délinquance et 1où on y vend même de l'alcool et de la drogue. » Des lieux où rien n'est souriant », a-t-il ajouté. A propos de l'AEP, la situation évoquée reste inquiétante à plus d'un titre. Certains ont même attiré l'attention de cette commission sur les châteaux d'eau qui alimentent la ville. Ceux-ci sont à ciel ouvert et sans gardiennage, ce qui a incité les malintentionnés à jeter toute sortes de choses dans ces réservoirs. « On a constaté même des chiens morts et autres résidus qui flottaient sur l'eau », dira haut et fort l'un des assistants. D'autres se sont alarmés sur la qualité douteuse de l'eau quelque peu saumâtre du puits de Rodassa qui alimente certains quartiers. Les habitants, inquiets, exigent des analyses périodiques et très peu espacées car, dira un intervenant concerné, « nous avons recensé dans le quartier une dizaine de personnes à présent dialysées. Cette eau chargée de sel, ajoute-t-il, est douteuse et affecte sérieusement les malades hypertendus et les diabétiques. Apparemment révolté, un président d'une association s'est élevé contre le laxisme de certaines autorités. « Cessons, dira-t-il, de qualifier nos rues et nos quartiers par le nombre de logements construits tels que la cité des 84 logements, des 66 et bien d'autres appellations dégradantes et ce, à la façon des matricules de prisons. Il serait plus convenable d'humaniser nos quartiers en les nommant avec plus de lucidité », conclut-il. Devant cet état des lieux qui offre parfois une image de désolation dans quelques quartiers et face à plus de problèmes qu'on ne pourrait en résoudre, le chef de daïra et le maire estiment qu'avec l'aide des associations qui s'impliquent avec cœur et conviction, on peut en venir à bout des difficultés qui entachent une ville qui se veut résolument moderne. Par ailleurs, ils ont évoqué certains problèmes qui reviennent de manière récurrente et qui, pour le bien-être du citoyen, seront incessamment pris en charge. Pour d'autres qui nécessitent une étude, un plan de charges sera établi en tenant compte des priorités. Prenant l'allure d'un forum de discussion, cette séance s'est achevée avec l'espérance que les responsables, par leur engagement, s'attacheront à lier le verbe à une action d'appui. Une rencontre qui s'achève aussi par la création d'une cellule de réflexion au niveau de la municipalité ainsi que par la désignation d'un coordinateur officiel des associations de quartiers, en l'occurrence M. Djoudi Bachir, chargé de la communication