Les enseignants, affilés à la section du CNES, de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger (ESBA) comptent organiser deux journées de protestation, les 12 et 13 novembre, pour dénoncer les irrégularités concernant les modalités et soutenances des travaux de fin d'études des étudiants. Ils exigent également la reprise des négociations dans les plus brefs délais avec des représentants du ministère de la Culture et la concrétisation du déblocage des arriérés de salaires. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, il est souligné que la décision de suspendre la grève, le 12 octobre dernier, a été prise suite aux engagements du ministère de la Culture de mettre en exécution la plateforme de revendications des enseignants. Selon le communiqué, les enseignants s'étonnent de la rupture des négociations depuis le 17 octobre dernier par les représentants mandatés par madame la ministre de la Culture pour solutionner les points contenus dans le procès-verbal de la réunion, tenue le 11 octobre avec la section CNES/ESBA. D'où le constat que « le directeur persiste à fonctionner avec une structure pédagogique clandestine et non représentative qui agit en dehors de la réglementation régissant la pédagogie dans l'enseignement supérieur ». Il est ainsi rappelé que seul le dialogue et le respect des lois sociales permettront de trouver une issue à la crise que vit l'école depuis le 12 juin 2005. Pour sa part, le directeur des Beaux-Arts d'Alger estime que cette grève est illégale et que « les revendications ne tiennent pas la route. Les otages, ce sont les étudiants qui sont en fin de parcours. C'est une situation qui met mal à l'aise l'école et les étudiants », affirme M. Djehiche. Concernant le blocage des salaires, le directeur explique qu'il n'a fait qu'appliquer la loi en vigueur. Notre interlocuteur rappelle qu'une action en justice a été introduite afin de traiter le dossier dans le fond.