La frégate West Minster 237 a accosté hier au port d'Alger. Son mouillage au large des côtes nationales pour une durée de deux jours succède à l'amarrage des bâtiments Kent F78 en décembre 2006, du Saint Albans en février 2007 et de la frégate Northumberland en mai de la même année. Cette escale non officielle prendra fin aujourd'hui. Elle s'inscrit dans le cadre de l'intensification de la coopération militaire entre l'ANP et les Forces navales britanniques. La West Minster 237 est une frégate de 3500 tonnes, d'une longueur de 133 mètres et d'une largeur de 16,10 mètres. Elle est d'une vitesse de 28 nœuds marins et sa partie mouillée atteint les 7,30 mètres. Mise en mer en mai 1994, cette frégate, dont l'équipage se compose de 17 officiers, 57 sous-officiers et 111 matelots, est dotée d'un hélicoptère. Dès son accostage au port d'Alger, son commandant, le lieutenant-colonel Ken Houlberg, a rendu une visite de courtoisie au commandant de la façade maritime centre, le général Guelmami Mohamed. Un programme culturel est prévu pour l'équipage de la frégate, comprenant notamment des visites à des sites historiques et un match de football entre l'équipe de la marine nationale et l'équipage de la frégate. Ne cachant pas son inquiétude du nouveau rapprochement entre l'Algérie et la Russie dans le domaine militaire, la Grande-Bretagne a confirmé officiellement en 2006 la levée de l'embargo sur la vente d'armes imposé à l'Algérie au milieu des années 1990. La visite du président Abdelaziz Bouteflika en juillet de la même année a stimulé les relations bilatérales. Les échanges entre les institutions militaires des deux pays se sont depuis intensifiés. La coopération entre les deux pays s'étend au cadre de l'Otan, dont l'Algérie n'est cependant pas membre mais plutôt « partenaire ». Les relations entre l'Algérie et l'Alliance atlantique, il faut le dire, se sont renforcées depuis 2005 avec la visite, à Alger, du secrétaire général adjoint de l'Otan chargé de la diplomatie publique, Jean Fournet. C'est ainsi que l'Otan a proposé à l'Algérie un programme de coopération individualisé. Une sorte de feuille de route où sont définies les différentes activités que l'Algérie mènera en étroite collaboration avec l'Alliance. Un programme qui concerne notamment la lutte antiterroriste, le trafic de drogue, le crime organisé, le trafic des personnes, la sécurité maritime... l'Otan propose également d'autres formules de coopération. Entre autres, des programmes de déminage de mines antipersonnel avec à la clé une cartographie des lieux à déminer. La Jordanie est le premier pays arabe qui a adhéré à l'idée. La Mauritanie en est au stade de négociation en même temps que l'Egypte pour déminer le Sinaï. L'Algérie coopère également dans le domaine militaire avec d'autres membres de l'Union européenne et de l'Otan, à l'image de la France, de l'Espagne et de l'Italie.