Le nouveau chef du parti travailliste israélien, Amir Peretz, doit rencontrer demain le Premier ministre israélien Ariel Sharon pour convenir d'une date pour des élections anticipées, a indiqué hier son assistant parlementaire. « M. Peretz doit rencontrer dimanche M. Sharon à la présidence du Conseil à Jérusalem pour tenter de fixer avec lui une date sur des élections anticipées », a affirmé Amit Weinberg. « Ces élections législatives pourraient se tenir au début de l'année prochaine, en février, mars ou avril », a-t-il ajouté. La législature actuelle s'achève normalement en novembre 2006, mais M. Peretz a indiqué après son élection mercredi que le parti travailliste devait quitter la coalition gouvernementale de M. Sharon pour devenir « une alternative » au Likoud, le parti de droite du Premier ministre. M. Peretz devait par ailleurs tenir hier matin au quartier général du parti travailliste sa première réunion avec les membres de son groupe parlementaire. « Il s'agira d'une réunion formelle à caractère symbolique. Le vrai travail commencera dimanche », a ajouté M. Weinberg. Le secrétaire général du parti Eytan Cabel et le président du groupe parlementaire Ephraïm Sneh ont tous deux approuvé le projet de M. Peretz de quitter la coalition gouvernementale et ont indiqué que le parti devrait tenir à cet effet une convention début décembre. Toujours selon son assistant parlementaire, M. Peretz doit rencontrer la semaine prochaine les ministres et les députés travaillistes. Pendant ce temps, le ministre palestinien en charge des négociations Sakb Erakat accusait Israël d'essayer de « contourner » les négociations de paix. Selon lui, les Israéliens ont adopté une approche unilatérale afin d'éviter d'avoir à négocier avec les responsables palestiniens pour trouver une solution au conflit. « Cette démarche tente d'éluder la loi internationale, de ne pas tenir compte de la justice et de contourner les aspirations palestiniennes à la liberté », a déclaré M. Erakat. Il a relevé que les Israéliens ont commencé à construire leur barrière de sécurité autour de la colonie urbaine de Maalé Adumim près de Jérusalem, ce qui coupera définitivement les Palestiniens de Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie. « Ces manœuvres unilatérales constituent une audacieuse tentative de placer Jérusalem hors de la table des négociations », a-t-il affirmé."Comme le gouvernement israélien le sait, sans le moteur économique de Jérusalem - sa capitale -, il ne peut y avoir d'Etat palestinien viable. « Et sans un Etat palestinien viable, il ne peut y avoir de paix viable », selon M. Erakat.