La daïra de Charouine, où vivent 39.323 habitants dans un espace en majorité ensablé, située à la lisière de l'Erg et à la frontière administrative avec la wilaya de Béchar, connaît un développement remarquable suite aux efforts colossaux consentis par l'Etat. Cependant un important retard, dans plusieurs programmes tous secteurs confondus, est enregistré. C'est le constat fait par le wali, lors de sa récente visite sur le terrain. En effet, si les populations éprouvent encore des difficultés, dans leur vie quotidienne, c'est, en grande partie, à cause des 30 opérations de développements inscrites et non encore lancées à ce jour. Ces programmes recèlent plusieurs réalisations: les routes inter-Ksour, l'électrification rurale, le forage de puits, l'assainissement, l'AEP, les collèges, les centres de santé…enfin tous les projets destinés à sédentariser ces Oisiens et à rehausser leur niveau de vie n'ont pas encore vu le jour. Dans ce sens le chef de l'exécutif a mis en demeure tous les acteurs concernés pour faire démarrer la machine avant le 31 décembre. Une autre importante décision de taille a aussi été prise sur place en direction de 25 bénéficiaires, sur 100 ha de terres agricoles, dans le cadre de la mise en valeur des terres au niveau du périmètre «Eldjem» situé à 12 km de la commune de Talmine. Ces 40 familles fellahs venues du Ksar de Bahamou verront bientôt la réalisation sur le site de 20 logements ruraux, une salle de classe, une salle de soins, ainsi que 2 forages profonds et une extension du réseau électrique avec un revêtement du CW. Actuellement, ce groupe pratique de la culture maraîchère, exploite 8750 palmiers dattiers qui produisent plusieurs quintaux de dattes/an avec pas moins de 15 variétés, tel que la Hmira, Takerbouche, Oularif, Gharba etc. Deux châteaux d'eau, de 200 m3 chacun, ont été mis en service en cette circonstance, pour alimenter, en eau potable, les Ksars de Taghoussi et de Lahmar. Le clou de la visite est certainement celui de la localité, isolée de la civilisation, celui de Timarine envahi par les dunes de sable, où une soixantaine d'élèves fréquentent une école de 3 misérables classes sombres avec un parterre en ciment; avec la particularité que leurs enseignants partagent la salle de cours en 2 où la seconde partie est utilisée en dortoir et cuisine. On remarquera aussi, sur les tables, un livre pour 2 élèves. Là aussi plusieurs décisions instantanées ont été prises pour remédier à cette flagrante carence dans les conditions de vie et de travail des éducateurs et des apprenants.