Après leur débâcle médiatique internationale suite aux derniers événements du camp de Gdeim Izik (le camp de la liberté à 12 km de la ville d'El Ayoun) où l'armée marocaine a tué une vingtaine de sahraouis, les services marocains n'ont pas trouvé mieux que d'ameuter hier, samedi 20 novembre, une dizaine de personnes devant le consulat général d'Algérie à Montréal pour dénoncer ce qu'ils appellent «l'alignement des médias algériens et espagnols sur la thèse du POLISARIO, lors des événements dramatiques de Laâyoune ». Le hic, est que ces mêmes services n'ont pas jugé utile d'organiser un rassemblement devant la représentation espagnole à Montréal et qui se trouve sur le même boulevard à quelques coins de rues. Comme le ridicule ne tue pas, les « manifestants » ont appelé à l'ouverture des frontières terrestres entre les deux pays oubliant que c'est le royaume qui a commencé à exiger les visas d'entrée de «ses frères algériens» en 1994. Finalement, à quoi jouent les services marocains en ramenant le problème du Sahara occidental sur les rives du Saint-Laurenat, si ce n'est pour créer la haine et la division dans la communauté maghrébine qui a plus besoin d'être solidaire en Amérique du nord que d'entretenir des sujets qui divisent. Les observateurs auraient aimé les voir organiser un événement rassembleur en cette période de la fête du Aid El Adha, mais l'agenda de leurs maîtres n'a jamais été à la fête des peuples.