Les laiteries publiques et privées sont soumises à des conditions en matière de production et de distribution de lait pasteurisé conditionné en sachet plastique polyéthylène (LPC). Selon le nouveau dispositif élaboré par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) pour la filière : «Toute laiterie conventionnée comme partenaire (de l'ONIL) devra préciser les quantités de LPC qu'elle s'engage à distribuer quotidiennement dans sa wilaya d'implantation et éventuellement dans d'autres wilayas», lit-on dans un communiqué diffusé hier, à l'occasion du 5e Salon international de l'agriculture Agro-expo 2010. Les transformateurs doivent également «donner des informations sur les moyens propres et/ou distributeurs subventionnés qu'ils comptent mettre en œuvre pour la distribution et doivent présenter trimestriellement un état récapitulatif des quantités de lait demi-écrémé fabriquées et distribuées à partir de poudre de lait subventionnée». L'ONIL précise que l'adhésion à ce nouveau dispositif, qui devrait entrer en application à partir de janvier 2011, «est volontaire». Il concerne les laiteries publiques et privées «qui souhaitent participer à ce programme d'intérêt général portant sur un volume annuel de 1,5 milliard de litres selon une répartition géographique régionale prédéfinie en rapport avec les besoins de la population». «Les laiteries intéressées devront justifier de leur qualité de transformateurs laitiers (registre du commerce, agrément sanitaire vétérinaire...) et fournir un certain nombre d'informations sur leurs capacités de transformation et de distribution, mais également de collecte de lait cru de production nationale», indique encore la même source. La relation de partenariat entre l'ONIL et les laiteries «se traduira, pour le premier, par la mise à disposition de poudre de lait subventionnée et pour le second, par la fabrication de la quantité de lait correspondante et sa distribution dans les zones qui lui auront été affectées». Ce dispositif s'ajoute aux mesures déjà prises pour le soutien à la production nationale de lait. Ainsi, «toute laiterie qui intègre du lait cru, à raison de plus de 50% de ses capacités de production, verra sa prime d'intégration passer à 5 DA le litre intégré dans tout type de lait de consommation». En outre, les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de LPC avec du lait cru verront la prime d'intégration passer de 5 à 7,5 DA/litre. L'objectif étant de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement, précise-t-on. Les unités publiques sont tenues de fabriquer au moins 50% du LPC mis sur le marché national.