Les travailleurs de l'Entreprise des industries électroniques (ENIE) ont tenu un sit-in, hier, dans l'enceinte du complexe électronique, pour réclamer la mise en œuvre du plan de développement de l'ENIE. Plus d'un millier de travailleurs, rassemblés à l'entrée du complexe, ont observé un sit-in de deux heures (de 8h à 10h) avec arrêt de travail, a-t-on constaté sur place. «Le sit-in a été décidé lors de l'assemblée générale du 14 novembre pour transmettre un message de détresse aux pouvoirs publics concernant la situation précaire que vit l'entreprise», souligne le syndicat d'entreprise dans un communiqué. Selon le secrétaire général du syndicat, M. Ouafi, les travailleurs ont, au terme de cette action de protestation, décidé d'une grève générale, début décembre. Les employés de l'entreprise au niveau des points de vente et des ateliers de maintenance implantés à travers tout le pays, notamment à Laghouat, Blida et Alger, ont également observé des sit-in sur leurs lieux de travail. Une plateforme de revendications a été rédigée par les syndicalistes portant notamment sur l'assainissement de l'entreprise à travers l'effacement de la dette et la relance de l'investissement. Une relance devant permettre, entre autres, le développement de plusieurs activités telles que la fabrication de cartes-mères, d'appareils de télésurveillance et de circuits imprimés. Les syndicalistes insistent, en outre, sur la relance du projet de réalisation de panneaux photovoltaïques et la continuité de la fabrication des téléviseurs LCD et CRT. A ce sujet, les responsables de la SGP Indelec ont réaffirmé, il y a une semaine, «leur entière disponibilité à faire aboutir le processus d'assainissement de l'ENIE», nous a déclaré hier le directeur général par intérim de l'entreprise, M. Bekara. «La mise en œuvre du plan de développement de l'ENIE est un gage de reprise de l'emploi à l'ENIE et la possibilité de faire de cette dernière une véritable entreprise moderne dans le paysage économique national», estime M. Fetouhi, premier responsable de la société de gestion (SGP) Indelec, dans une lettre adressée aux travailleurs de l'ENIE. Un message qui ne semble pas, pour l'instant, convaincre les 1400 travailleurs de l'ENIE dont l'avenir est incertain. «Si aucune réponse concrète n'est donnée par les pouvoirs publics quant au plan d'assainissement de l'entreprise, approuvé en 2009 par le CPE, nous irons vers une grève générale et éventuellement des actions de protestation à l'extérieur du complexe», promettent des travailleurs désespérés et à bout de patience.