Le point d'orgue de la première visite d'inspection et de travail effectuée ce lundi par M.Salim Sammoudi concernait sans conteste les incidences du barrage de Larouya sur les nappes phréatiques situées dans les vastes plaines du Sud. La baisse du niveau d'eau pour les 21 petits fellahs de cette région, qui exploitent plus de 120 hectares de terres, décourage les plus entreprenants d'entre eux. Selon ces derniers, il faudrait forer plus de 700 mètres en profondeur pour puiser l'eau nécessaire à l'irrigation de leurs périmètres agricoles. Les rares lâchers d'eau à partir de ce barrage ainsi que les fuites souterraines en sont la réelle cause de la rareté de ce liquide précieux en profondeur. La vaste palmeraie, qui compte plus de 33.000 palmiers, meurt à petit feu même si la démission massive des arboriculteurs, lassés par cette situation, y est certainement pour beaucoup. Selon le premier responsable de la wilaya, ce barrage, qui emmagasine actuellement dans son bassin plus de 70 millions de mètres cubes d'eau - et qui est réceptionné depuis plus de dix années -, ne sert en aucun cas le secteur de l'agriculture. Les 25 kilomètres de conduites et de transport de l'eau ne profitent qu'à de rares parcelles situées à l'intérieur de la palmeraie. La vaste plaine de Dhayet El Bagra, qui compte 20.000 hectares de terres à très haut rendement céréalier, est de ce fait vouée à un triste sort. Toutefois, l'on a appris qu'un organisme public, la SOFAPRO, a investi récemment dans la production de la pomme de terre dans un périmètre de 940 hectares. Second volet abordé lors d'une rencontre avec les citoyens, la viabilisation des quartiers est une bonne nouvelle ainsi que la création d'une ville nouvelle, dotée de tous les équipements collectifs et de 540 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire dont les travaux seront lancés au début du mois de mars 2011.