Les jeunes footballeurs s'entraînent inlassablement malgré un manque de matériel adéquat et d'apport financier proportionnel à la réputation du club. Depuis le mois d'août, les jeunes catégories de l'USB domiciliées au stade Menani, ont débuté, sous la houlette de Ahmed Menoubi, leur travail de formation. Chaque jour, les entraîneurs des différentes équipes s'évertuent inlassablement à renforcer les capacités physiques et tactico-techniques de leurs jeunes protégés. Ouvertes au public, ces séances d'entraînement sont d'une intensité et d'un niveau technique fortement remarqués et applaudis par les amoureux du ballon rond. Indéniablement, Nourredine Hamlaoui qui a en charge les minimes, Choukri Lessouad et Nabil Neguis qui s'occupent respectivement des Cadets A et B, Azzedine Kihal qui entraîne les juniors B et Yahia Souici qui drive les juniors A, ne ménagent pas leurs efforts pour inculquer aux jeunes les bases du football moderne. Armés de leur seule volonté et de leur amour du football, ces entraîneurs qui font honneur à la reine des Ziban, pépinière de talents et école de football de niveau national, pâtissent, néanmoins, d'un manque de matériel, d'équipement et d'apport financier proportionnel à la réputation de l'USB. Victimes d'un désintéressement qu'ils ne s'expliquent pas, ces techniciens du sport se sentent abandonnés. Il faut savoir qu'ils n'ont pas été rétribués, à ce jour, pour leur travail au service des jeunes et du sport. Pire, les équipes engagées dans les joutes pour la Coupe d'Algérie n'échappent pas à la dèche qui leur est présentement imposée. Pas une bouteille d'eau minérale pour étancher la soif de ces footballeurs en herbe. Les joueurs de l'équipe cadets A n'ont même pas été dotés de chaussures à crampons pour jouer les matches officiels. «Nous sommes dans le flou mais nous faisons de notre mieux pour parer au plus pressé, en attendant que les décideurs se rappellent que nous existons. Tout le monde peut constater la charge de travail que nous imposons quotidiennement aux entraîneurs et aux joueurs. Ils méritent plus d'attention et de soutien financier», confie A . Menoubi. En effet, et ce n'est plus un secret, les ressources financières promises par les pouvoirs publics tardent à pointer du nez, et les promesses de financement, faites par certains sponsors semblent rejetées aux calendes grecques. Les jeunes catégories payeraient-elles les conséquences d'un passage au professionnalisme marqué par l'impréparation? La seule bonne volonté, des entraîneurs et de tout le staff technique et médical encadrant ces jeunes, ne suffit pas. Le directeur du stade Menani pense même à solliciter la générosité des sportifs occasionnels, cadres, directeurs et hauts fonctionnaires, qui viennent tous les soirs s'adonner à des séances de footing, pour mettre la main à la poche et venir en aide aux jeunes catégories. Ce responsable souhaite acquérir une chaudière, une citerne et des articles de plomberie pour réhabiliter les douches, du matériel de préparation physique, des ballons, des tenues, des chaussures à crampons, des produits pharmaceutiques et de l'eau minérale. Mais le règlement permet-il une telle quête ? Il faut interpeller et faire réagir les dirigeants et les autorités locales afin de s'empresser à renflouer les caisses du club sinon, la situation risque de dégénérer et cela au détriment des jeunes et du football local. A. Souici a émis l'idée de boycotter la prochaine journée de la Coupe d'Algérie à laquelle son équipe s'est qualifiée avec brio en battant son homologue de Bousaâda. Cette éventualité qui ferait perdre un point à l'équipe des seniors de l'USB, laquelle évolue en championnat professionnel de la L2, fait cahin-caha son bonhomme de chemin.