Le Théâtre régional de Batna (TRB) et fin prêt pour le lancement, à partir du 10 décembre prochain, de la deuxième édition du Festival national du théâtre amazigh sous le signe «hommage à Mohya», le chantre kabyle. Les troupes venues de spet wilayas (Tlemcen, Mascara, Oum El Bouaghi, Tizi Ouzou, Béjaïa, Ghardaïa et Tamanrasset) se produiront également devant le public de certaines daïras voisines du chef-lieu de la wilaya. En marge des représentations, le commissariat du festival, signale-t-on, organise un colloque sous forme d'ateliers, qui traitera de la réalité de la pratique du théâtre amazigh et des perspectives de l'expérience. Ces ateliers, précise-t-on, seront animés par des chercheurs, dramaturges et réalisateurs. A l'occasion de cette deuxième édition du festival, le TRB primera quelques figures parmi celles qui ont participé à la promotion du théâtre amazigh. C'est dans l'atmosphère des dernières retouches de la préparation du festival que le public de Batna a pris connaissance de la toute nouvelle et dernière production du TRB qui s'apprête à la course pour briguer un prix. Aqouar amenhous (le village maudit), présentée mercredi en avant-première a été bien accueillie par un public restreint mais connaisseur. Ecrite par Ali Bouchareb et réalisée par Ali Djebara, cette pièce relate l'histoire d'une belle jeune fille convoitée par les parias du village : le maire, l'entrepreneur et autres trafiquants. Fille de l'imam du village, elle est pour sa part amoureuse d'un jeune sans ressources. «Les comédiens sont jeunes et nouveaux et j'ai voulu leur donner une chance», a dit le metteur en scène, Ali Djebara, plus connu comme comédien. La représentation a reflété l'effort investi dans les techniques de l'esthétique en dépit du stress ressenti chez les jeunes comédiens. Batna.