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Les Français qui ont soutenu l'Algérie appartiennent à un trou noir de l'histoire
Nathalie Funes. Journaliste écrivain
Publié dans El Watan le 03 - 12 - 2010

Nathalie Funès, journaliste au Nouvel Observateur, vient de publier chez Stock Mon oncle d'Algérie, une enquête sur Fernand Doukhan, un de ces militants qui, en 1954, ont milité pour l'indépendance du pays. Et qu'aujourd'hui en France, on préfère oublier…
-Votre grand-oncle est décédé en 1996 à Montpellier, sans laisser de souvenirs, de correspondances, de journal intime, ni même d'héritiers. Votre enquête vous a donc forcément menée en Algérie…
Oui, au cours de mes deux années d'enquête, je suis venue une dizaine de jours à Alger. A Bab El Oued, ex-rue du Roussillon, où mon oncle vivait avec sa mère, et à l'école Farabi (ex-école Lazerges), rue Kadri Ali, où il fut enseignant et le directeur m'a accueillie à bras ouverts ! A La Casbah, où sont nés ses parents, à Bouzaréah, où il a fait l'Ecole normale entre 1930 et 1933 ou encore au cimetière de Saint-Eugène où j'ai retrouvé la tombe de son père et d'autres de sa famille.
-Qu'est-ce que ce parcours vous a révélé de l'Algérie ?
De nombreux rapatriés que j'ai rencontrés en France m'avaient parlé de la beauté d'Alger, mais j'avoue que je ne m'attendais pas à découvrir une ville aussi splendide. Je pensais un peu naïvement qu'en l'espace de cinquante ans, de nouvelles constructions auraient modifié le paysage. Or, à l'exception des faubourgs, le cœur de la ville a gardé le mélange de constructions mauresques, haussmanniennes, etc. J'ai aussi été marquée par la jeunesse de la population, du mouvement que cela donne à la ville. Enfin, j'ai été frappée de voir combien le souvenir de la colonisation, dans l'écrasante majorité de la population, reste puissant, inspirant à la fois de la fascination et de la répulsion.
-Vous avez retrouvé des Algériens qui ont connu votre grand-oncle, des moments que l'on imagine émouvants…
Oui, c'était très émouvant de rencontrer la gardienne de l'école Lazerges, qui est toujours là, même si aujourd'hui sa fille a pris le relais. Ou le propriétaire du café Belkacem, ex-rue du Roussillon, qui, gamin, aidait déjà son père au café et se souvient de mon grand-oncle. Quand je leur ai raconté qu'il avait été arrêté puis emprisonné au camp de Lodi, puis expulsé pour avoir milité pour l'indépendance de l'Algérie, ils m'ont tous conseillée d'aller l'inscrire au ministère des Moudjahidine !
-Avez-vous retrouvé des Français autrefois détenus dans ce camp ?
Oui ! Grâce, entre autres, à Henri Alleg. Mais ils ne parlaient pas facilement ou voulaient rester anonymes. Ils ont encore peur. En France, la mémoire de l'Algérie est monopolisée par l'armée ou par les associations de pieds-noirs et on entend que très peu – bien qu'un peu plus qu'avant – les voix discordantes comme les associations de victimes de l'OAS. On ne connaît pas non plus l'histoire des Français morts dans les maquis en Algérie ! Ils appartiennent à un trou noir de l'histoire. Mon grand-oncle a commencé anarchiste pour finir trotskiste, je ne savais rien de lui jusqu'à ce que je tombe sur une notice biographique sur Internet. C'est ce qui m'a plu, finalement. A travers son histoire, casser avec la vision monolithique que l'on a des Français qui vivaient en Algérie…


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