Des agents de la DCP ont saisi verbalement des gérants de rôtisseries pour cesser l'activité liée à la grillade. La vente des grillades à la braise est interdite dans plusieurs communes de la capitale en raison des risques de nuisance pour l'environnement et sur la santé publique. Des gérants de rôtisseries ont été sommés d'«interrompre» l'activité nécessitant l'utilisation des braises de charbon ou de bois. Selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), cette interdiction n'est accompagnée d'aucun texte. «Des agents de la DCP ont saisi verbalement des gérants de rôtisseries pour que ces derniers cessent l'activité liée à la grillade sur braise. Aucun texte n'a cependant accompagné cette instruction», apprend-on au niveau de l'UGCAA, qui est en train d'organiser la «corporation» des exploitants des rôtisseries. L'interdiction est motivée, selon l'Union, par les désagréments liés à ce genre d'activité. «L'utilisation des braises est particulièrement salissante et la fumée qui se dégage des rôtisseries fait objet de requêtes des riverains, d'où l'intervention des autorités pour son interdiction», explique le représentant des commerçants et des artisans. Les APC ont, de leur côté, ont élaboré des textes ayant trait dans certaines situations à l'activité des rôtisseries. Ainsi, dans la commune de Rouiba, plusieurs gérants de restaurant et de fast-food ont été sommés de placer leurs rôtisseries à l'intérieur des locaux après avoir été interdits de toute activité sur les trottoirs de la ville, ce qui a contraint certains de ces gérants à se passer de ce genre de cuisson, difficile à effectuer à l'intérieur des locaux. «La commission chargée de se prononcer sur les demandes d'exploitation des trottoirs prend également en considération l'emplacement du local. On ne traite pas de la même manière une rôtisserie située au centre-ville, au rez-de-chaussée d'un bâtiment et une autre se trouvant dans un local isolé, car il y a le problème de nuisance au voisinage et de la pollution à prendre en compte», assure le P/APC de Rouiba, M. Lakrouz. Dans cette commune, c'est dans le cadre de la lutte contre le squat informel des trottoirs qu'une partie des rôtisseries a dû se passer du rôti sur braise.La commune d'Alger-Centre ne compte aucune rôtisserie sur son territoire utilisant la braise. «Nous n'avons pas reçu de demande d'autorisation pour ce genre d'activité. De toute façon, on aurait interdit l'installation de ces commerces, vu les risques d'incendie et de la pollution qui l'accompagne», tranche le vice-président chargé du social à l'APC d'Alger-Centre, M. Bettache. La direction du commerce, qui devrait être plus explicite par rapport à cette interdiction, n'a pas répondu à nos sollicitations pour avoir plus d'informations.