La localité de Aïn Barbar, c'est en quelque sorte un éden, où avant la décennie noire, des familles de toutes les régions du pays et d'ailleurs venaient passer les vacances d'été ou d'hiver. A vocation agropastorale, la région était une importante source d'approvisionnement en produits maraîchers et laitiers pour la wilaya. A cette richesse, s'ajoutaient celles de l'exploitation du liège, des mines d'or, du feldspath, du fer, du cuivre et du plomb. Deux entreprises Enof et Prométal s'y étaient implantées. A partir des années 1990, les terroristes ont imposé leur loi en incendiant les équipements de production et la mise au chômage de quelque 300 travailleurs. L'autre atout de Aïn Barbar se situe dans le secteur de la pêche. L'embarcadère, datant de la période coloniale, était déserte en ce matin de dimanche. Là également, l'opération engagée par la wilaya a pris la mesure des attentes des pêcheurs de la localité. Plusieurs embarcations, dont des petits métiers, sont prévues pour être attribuées à des jeunes intéressés par les métiers de la mer. Très poissonneuse, la mer de Aïn Barbar est réputée pour la qualité de son poisson et de ses fruits de mer. D'importantes quantités, notamment de poisson blanc, langoustines, crevettes y sont pêchées au large de ses eaux et sont pour la plupart destinées à l'exportation. « Nous sommes prêts à revenir dans nos maisons et travailler nos terres ou la pêche pour peu que la sécurité soit totalement assurée », confie un vieil homme, apparemment le seul encore à vivre dans cette localité
