En butte à des cyber-attaques, WikiLeaks incite à la création de «sites miroirs» qui répliquent son contenu sur la Toile et a entrepris la diffusion de versions cryptées des documents en sa possession. «WikiLeaks est actuellement victime d'importantes attaques. Pour qu'il soit impossible de supprimer complètement WikiLeaks d'Internet, nous avons besoin de votre aide», indique l'organisation sur son site. Le site demande aux internautes le soutenant et possédant un serveur internet «d'allouer une partie de vos ressources d'hébergement à WikiLeaks» avec une page mode d'emploi pour créer de tels «miroirs» qui recopient à l'identique son contenu, garantissant ainsi la permanence des mémos diplomatiques américains sur le web. Hier, WikiLeaks répertoriait (liste à jour dimanche à 19h43 GMT) 208 sites miroirs. Le phénomène est connu sous le nom «d'effet Barbra Streisand», explique Jean-Marc Manach, journaliste français spécialiste des questions de surveillance et de liberté sur le Net. «Il y a quelques années, un photographe avait pris en photo une des maisons de l'artiste. Elle avait porté plainte pour atteinte au droit à l'image et demandé à ce que la photo soit retirée du Net. Des centaines de personnes ont recopié la photo sur leur site. Depuis, on surnomme «effet Barbra Streisand» la diffusion à grande échelle d'une information ou de documents faisant l'objet d'une tentative de censure», poursuit-il.