Décidément, il ne parait pas évident de jouir de sa citoyenneté à Theniet El Had, dans la wilaya de Tissemsilt, encore moins de faire valoir ses droits quand bien même ceux-ci sont reconnus par la justice. Des citoyens de plus en plus nombreux continuent ainsi de hanter les arcanes de la justice, des années durant, sans qu'au bout du compte l'on daigne se pencher sérieusement sur les problèmes relevant du foncier urbain. Une citoyenne de cette ville, Mme Bensmail, ne sait pas à quel saint se vouer pour une histoire de lot qu'elle n'arrive pas à acquérir définitivement et entreprendre des travaux de réalisation d'une habitation, en dépit de sa souscription à certains des préalables administratifs, souvent contraignants, énoncés par l'administration foncière, aujourd'hui dissoute. Le calvaire de cette dame est d'autant plus persistant qu'elle a dû consentir beaucoup de son temps et de son argent pour engager des procès qu'elle a par ailleurs gagné contre l'agence foncière (AFIC-Theniet El Had) mais sans que les décisions de justices ne soient appliquées, tant sont subtiles les moyens employés par une administration omnipotente. De la genèse de l'affaire, il ressort que cela fait déjà plus de quatre ans que cette citoyenne, ayant acquis un lot de 208 m2 à la cité Boulefred, dans un lotissement comprenant 42 lots, avait été contrainte, une première fois, de changer de lieu et d'endurer par la suite une longue procédure judico-administrative car la nouvelle assiette ne comportait pas de plan de modification nécessaire à l'établissement du permis de construire. Un permis de construire, le premier, devenu caduc et un second retiré qu'on refuse de délivrer pour des raisons pourtant imputables à l'agence foncière qui a rendu inextricable la situation de par les chevauchements opérés, à tort ou à raison, par certains des souscripteurs. Même les longues et ruineuses expertises réclamées n'auront été d'aucun secours pour la plaignante. Des expertises, au demeurant très instructives, qui démontrent que l'agence avait commis l'énorme maladresse d'attribuer une superficie globale aux 42 bénéficiaires de lots, qui dépasse celle de l'assiette dégagée. Pour une énormité, ce fut plutôt le comble. Entre temps, l'intéressée n'avait pas cessé, mais en vain, de saisir presque tous les responsables locaux sur ce grave déni de droit.