Des voix se sont élevées des responsables d'associations d'avant-garde contre leur mise à l'écart des grands débats et des rencontres importantes. Cette forme d'exclusion s'est, surtout, manifestée sous le règne du wali partant. Des militants de la première heure dans le domaine de l'écologie et de la protection et la promotion de l'environnement, disent tout haut, ce que beaucoup d'associations satellites pensent tout bas. «On n'est jamais associé aux grandes discussions qui engagent l'avenir de l'environnement dans notre wilaya», ont-ils tonné. «Pour rester dans les bonnes grâces de l'administration et bénéficier de subventions confortables et de locaux, il faut prêter allégeance aux autorités en place sous peine de voir son association mise sous le boisseau», a martelé le président de l'association Nour Beni Haroun, pour la protection de l'environnement, l'aménagement et l'urbanisme. Cette association pionnière au plan national a engagé un véritable combat contre les dérives et les atteintes à l'environnement, elle est récipiendaire de 5 médailles dont 3 en argent, décernées lors de rencontres nationales et arabes. Elle était la seule à l'échelle de la wilaya à animer, en 2000/2001, un ambitieux programme national de discussions sur l'état et l'avenir de l'environnement en Algérie. Le président de l'association Ecologia, auquel l'ex-wali a intenté un procès pour avoir dénoncé l'implantation d'un projet d'une station d'enrobage sur des terres agricoles, à Chelghoum Laïd, abonde dans le même sens: «Les pouvoirs publiques, APW et wilaya, ne nous contactent que lorsqu'il s'agit de répartition des budgets alloués. Mais, l'on se garde de nous impliquer dans les dossiers et les concertations qui ont trait à la problématique environnementale». Même son de cloche chez d'autres intervenants qui ont fait part de leur inquiétude face à leur marginalisation par le pouvoir exécutif.