La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) se dit « outrée » par la répression qui s'est abattue sur les familles des disparus, hier, lors d'un rassemblement à Constantine. Dans un communiqué rendu public, la LADDH a dénoncé « avec grande fermeté » la descente punitive opérée par les services de sécurité. « La police a violemment chargé les parents des disparus, venus se rassembler devant la Maison de la culture de Constantine. Certains manifestants ont été blessés, essentiellement des femmes », est-il indiqué dans le communiqué, qui a fait état de « deux arrestations ». L'organisation de maître Ali Yahia Abdenour a rappelé que ce rassemblement a été organisé à l'occasion du déplacement dans la wilaya d'une délégation de la commission Ksentini, conduite par le secrétaire général de la CNCPPDH, M. Bousseta en l'occurrence. Cette délégation devait établir une nouvelle liste des disparus dans la région. Mais les familles concernées ont saisi l'opportunité pour exprimer leur colère et leur mécontentement quant à la démarche de Mustapha-Farouk Ksentini. Celui-ci avait, rappelle-t-on, suggéré l'indemnisation des familles comme seule solution à ce douloureux dossier. La LADDH exige la libération immédiate des personnes arrêtées, réitérant son engagement aux côtés de ces familles jusqu'à ce que la lumière soit faite sur la disparition de leur progéniture.