Contre toute attente, et alors qu'il avait démenti avant-hier au niveau de la radio locale de Constantine la rumeur selon laquelle il serait démissionnaire, le président, ou ex-président, c'est selon, de l'ASK, a annoncé hier, lors d'une conférence de presse organisée au niveau du cercle du club, soumettre dans les plus brefs délais sa démission au conseil d'administration du club. Ce dernier a convoqué cette conférence non seulement pour annoncer son retrait, mais aussi pour dévoiler ce qu'il qualifiera lui-même de «misères» que lui ont fait vivre ses collaborateurs et certains membres du conseil d'administration, notamment certains qui, selon lui, «se versaient des salaires mirobolants au nom du club…» Hourabi, très ému par les derniers événements et les larmes aux yeux, reviendra sur les conditions et les circonstances de son arrivée à la tête du club, tout en dénonçant au passage son prédécesseur, en l'occurrence A. Guedjali, établi en France. Il l'évoquera en affirmant que ce dernier «a consommé le capital de la SSPA en n'y laissant que 120 DA». Il ajoutera : «Depuis, j'ai dû dépenser de mon propre argent pour subvenir aux besoins de restauration, d'hébergement et autres. Je suis venu à l'ASK en qualité d'investisseur et donc pour pouvoir fructifier mes placements financiers et non le contraire. Aujourd'hui, on est seulement deux à avoir injecté de l'argent au niveau d'un club dont le conseil d'administration compterait normalement plusieurs actionnaires…» Le président de l'ASK n'a pas épargné non plus son coach, Mohamed Tebib, qu'il qualifiera de «capricieux», déclarant : «Le coach menaçait de démissionner à chaque fois que nous n'accédions pas à ses caprices et parfois à certains de ses chantages…» Hourabi fera circuler ensuite une lettre manuscrite de l'entraîneur datée du 6 décembre, dans laquelle il exigeait d'être payé pour le même mois alors que les joueurs n'avaient pas perçu leur salaire de novembre. Enfin, il est à craindre qu'avec tous les fronts (collaborateurs, actionnaires et coach…) que vient d'ouvrir le président démissionnaire ou presque (il faudrait que la démission soit officielle), le club ne vienne à sombrer dans les abîmes. A moins que certains sages de la ville ne décident de prendre les choses en main.