Les habitants ont reçu la promesse qu'ils seront relogés avant la fin de l'année en cours. Le temps passe et les souffrances perdurent. Située en contrebas du siège du secteur urbain de Boudraâ, la cité Sotraco est devenue le plus vieux centre de transit de la wilaya. Plus de 300 familles, vivant depuis 1979 dans des chalets en amiante, conçus pour abriter les sinistrés de Souika, Rahbet Essouf et Echaraâ, pour une période ne devant pas excéder cinq ans, attendent d'être relogées. Après les promesses de l'ex-wali, lors d'une visite effectuée en 2006, de raser le site, la décision prise en juin 2007 de ne faire évacuer qu'une partie des résidants, n'est pas passée sans faire des mécontents. Plusieurs familles, qui nous ont invités à visiter leurs demeures, ont évoqué de nombreux cas de riverains atteints d'allergies et autres maladies respiratoires causées par les poussières d'amiante, utilisé dans la construction des chalets. L'on peut constater de visu des couches de ce matériau bien apparentes, dont les poussières envahissent les chambres. «Nous vivons toujours dans la crainte d'être atteints par des maladies respiratoires», lance un voisin, tout en exhibant une pile de correspondances adressées aux autorités de la ville, mais restées lettre morte. Selon certains résidants, «la région est sérieusement affectée par des glissements de terrain, bien apparents, depuis la station de pompage de l'ADE, située sur la partie supérieure, jusqu'à la vallée se trouvant en contrebas de la cité, ce qui a provoqué des fissurations importantes sur les murs et les toitures». Après plusieurs requêtes adressées aux autorités, les habitants de la cité Sotraco ont reçu des promesses d'être relogées avant la fin de l'année en cours. Des paroles sans suite. A la cité Sotraco, l'on déplore surtout l'état dans lequel se trouve une dizaine de locaux commerciaux construits depuis plusieurs années et laissés à l'abandon, alors qu'ils auraient pu profiter aux jeunes chômeurs.