Le recensement des familles et des habitations inscrites sur les listes des sites concernés par l'éradication de l'habitat précaire sera entamé au plus tard avant la fin de l'année en cours, selon les propos du wali de Constantine tenus récemment lors d'une réunion avec les P/APC et les directeurs exécutifs de la wilaya. Il est question d'abord des « chalets » de la cité Sotraco situés en contrebas de la cité des Martyrs et des immeubles vétustes de la cité Boudraâ Salah. Une décision que le wali avait prise sur place lors de sa visite à la commune de Constantine le 11 septembre dernier et qui a été entérinée malgré les réticences de certains habitants. La règle sera appliquée également aux bidonvilles qui continuent de ternir l'image de la ville et à propos desquels, le wali n'a pas été explicite. « Nous devons faire le recensement de tous les bidonvilles tout en prenant en compte les aspects économiques et sociaux avant toute opération de relogement pour ne pas refaire les erreurs du passé », dira-t-il, prévenant des tentatives d'incursion des étrangers qui profiteraient de la situation pour « décrocher » un logement. Tout en reconnaissant la difficulté de la tâche, le premier responsable de l'exécutif fera appel à la rigueur des APC à travers ses secteurs urbains mais aussi à la présence et à la vigilance des associations ayant fait preuve de complicité dans certains cas. Après le lancement en 2001 d'un vaste programme d'éradication des bidonvilles qui a vu la disparition des fameux « New York », « El Qahira », et d'autres sites à El Mansourah, le Polygone, Emir Abdelkader, le mouvement a connu un certain recul depuis deux ans. Près de 2000 gourbis, au moins, subsistent toujours dans des sites connus par la plupart des Constantinois à l'Emir Abdelkader, Daksi, Sarkina, sur la route de Batna et celle de Djebel Ouahch où des regroupements de taudis portent les noms d'Autocration, Bessif, Djaballah, Fellahi, Cheikh Ahmed El Hocine et Fedj Errih.