Malgré le temps glacial, l'activité culturelle draine, ces derniers temps, dans certaines salles de la capitale du beau monde. Mais il n'est pas évident, parfois, de «décrocher» une place de strapontin pour suivre un spectacle. Lors du deuxième Festival culturel international de la musique symphonique, l'événement a inspiré beaucoup d'intérêt pour les férus de la musique savante dont nombre d'entre eux étaient résolus à assister au dernier concert debout. Aucune place de libre dans l'orchestre, les deux balcons et le poulailler. Ce qui n'a pas moins fait dire à la première responsable du département de la culture, lors de la clôture, que la salle se révèle «trop petite» pour un si grand événement. Une affluence record aussi ces jours-ci, du côté de l'Oref où les amoureux de la musique andalousienne et des musiques anciennes se pressent pour savourer, l'espace d'un temps, les belles volutes musicales à la salle Ibn Zeydoun. Un rush suivi d'un «embouteillage» à l'entrée, presque chaque soir, donne presque lieu à un indescriptible «jeu de coudes» des retardataires qui prennent, comme lors de la dernière édition, leur mal en patience, avant de déferler sur l'avant-scène et les corridors. Il est évident que le surnombre de convives n'est pas sans mettre dans la gêne les ouvreurs et ouvreuses qui se démènent dans tous les sens pour dénicher quelques chaises aux vieilles dames, notamment. Il est bien évident que cet engouement est à l'honneur du festival qui prend de l'épaisseur au fil des ans. Il est vrai que la gratuité du spectacle attire la grande foule, mais l'on s'interroge sur les motifs qui président à ne pas programmer une telle manifestation dans une salle autre que celle de Riadh El Feth, dont la capacité d'accueil ne dépasse pas les 500 places. Pourquoi les organisateurs s'acharnent-ils à ne pas tirer de leçons des dernières éditions pour éviter désordre et bousculades ? Aussi, n'est-il pas temps de commencer à faire payer aux passionnés de spectacles leurs places, comme cela est appliqué par l'ONCI, et du coup, renflouer les caisses, tout en épargnant d'éventuels désagréments, voire de déception au public ? En attendant le projet de réalisation de la grande salle de 12 000 places à Ouled Fayet pour abriter les grands événements, la salle El Mougar ou la coupole Mohamed Boudiaf ne restent pas moins les mieux indiquées.