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Images crues sur les ruines fumantes d'un désastre Gaza-strophe, le jour d'après de Samir Abdellah et Kheireddine Mabrouk
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2010


Aujourd'hui, 27 décembre, les habitants de Ghaza se rappellent qu'il y a deux ans, l'aviation israélienne a commencé le bombardement de la région dans la fameuse opération dite de «Plomb durci». Oran De notre envoyé spécial L'attaque a duré trois semaines et s'est arrêtée, comme par hasard, à la veille de l'investiture de Barack Obama, président des Etats-Unis. L'Egyptien Samir Abdallah et l'Algérien Kheireddine Mabrouk sont entrés, avec leurs caméras, le 20 janvier 2009, au lendemain de l'arrêt de l'offensive israélienne qui a fait plus de 2400 morts et des milliers de blessés et de sans-abri. Les décombres étaient encore fumants et les blessures béantes lorsque les deux documentaristes ont rejoint une ville en pleurs. Gaza- Strophe, le jour d'après, projeté en version longue jeudi 23 décembre à la Cinémathèque d'Oran, montre la réalité crue. Basé sur des témoignages parfois poignants des Ghazaouis, le documentaire raconte l'ampleur de la catastrophe humaine. Appuyés par des activistes palestiniens des droits humains, dont Awad Alia, dit Joker, Samir Abdallah et Kheireddine Mabrouk sont allés à Zeitoun, Beit Lahhia, l'axe de Philadelphie (ou Saleheddine) et Al Maazqa. Là, un père a perdu ses deux filles de 2 et 7 ans ; plus loin, deux octogénaires ont été assassinés à bout portant, plus loin encore, une fillette a été carbonisée puis livrée au chien. «Ils ont tué les humains, détruit les maisons, arraché les arbres et tiré sur les oiseaux», raconte un habitant de Hai Zeitoun. Ce quartier a connu l'horreur dans la nuit du 4 janvier 2009 avec le massacre d'une trentaine des membres de la famille Samouni, bilan confirmé par Amnesty International. Parmi les victimes, figurent neuf enfants et sept femmes. Les deux réalisateurs ont fait parler des riverains qui reviennent, certains avec peine, sur cette tuerie. Dans ce quartier, des oliviers et des palmiers ont été déracinés. Samir Abdallah et Kheireddine Mabrouk se sont parfois appuyés sur les images tournées par des amateurs dans la chaleur de l'événement, où l'on voit par exemple les souffrances des civils touchés par les bombes phosphoriques. «J'ai trouvé du phosphore par terre et je l'ai enfoui. Dès qu'il est en contact avec l'air, il brûle», se souvient un jeune sauveteur. Les coupures électriques, le manque d'eau et de nourriture sont évoqués par les survivants des bombardements de l'hiver 2009. «Tout ce que vous voyez provient des tunnels», témoigne un marchand. Il s'agit des tunnels construits sous le passage de Rafha, entre Ghaza et l'Egypte, et qui permet aux Ghazaouis d'avoir quelques produits pour continuer à vivre. Selon le rapport Goldstone, du nom du juge désigné par l'ONU pour enquêter sur la catastrophe de Ghaza, l'armée israélienne a violé plusieurs conventions internationales, dont celles relatives à l'interdiction de tuer délibérément des civils désarmés. Kheireddine Mabrouk a expliqué, lors du débat qui a suivi la projection, que les Ghazaouis trouvent beaucoup de difficultés à reconstruire leurs maisons. «Israël continue d'interdire l'entrée des produits tels que le ciment ou les engrais à Ghaza. Les gens tentent de refaire leurs maisons avec les débris», a-t-il dit, soulignant que la communauté internationale «appuie» le siège contre Ghaza. D'après lui, la guerre se poursuit à Ghaza avec les bombardements sporadiques des frégates israéliennes au large de Ghaza. «Les pêcheurs ne peuvent pas aller en mer et les paysans ne peuvent s'approcher de la frontière avec Israël», a-t-il noté. Il a observé que les Ghazaouis se sentent abandonnés par le reste du monde. «A Ghaza, nous étions abasourdis par l'ampleur des dégâts. Les Palestiniens, qui étaient assis sur les ruines de leurs maisons et qui avaient perdu des membres de leurs familles nous consolaient», a-t-il confié. Samir Abdallah a noté que Ghaza a des millions de défenseurs dans le monde entier qui se mobilisent à chaque fois pour elle. «Cela donne la force aux Palestiniens de résister», a-t-il relevé. Il a noté que les Européens, contrairement aux Arabes, n'ont pas beaucoup vu les images de l'attaque contre Ghaza. «Et, aujourd'hui, des experts nous disent que nous avons récolté des images historiques. Le film est on line et disponible gratuitement sur notre site. Ce n'est pas un projet commercial. Il est important que le documentaire soit vu par le plus grand nombre de personnes», a déclaré Kheireddine Mabrouk. Selon Samir Abdallah, les chaînes de télévision ont montré des morceaux de la guerre. «L'histoire n'a pas été racontée dans sa globalité et dans sa complexité», a-t-il dit. Selon lui, la clef du problème palestinien se trouve dans le monde arabe et pas chez les Occidentaux. Diffusé en France, en version courte, par la chaîne publique France Ô, et présenté en avant-première à Dubaï à la mi-décembre, Gaza-Strophe, le jour d'après sera projeté aujourd'hui à la Cinémathèque d'Alger. Ce documentaire a obtenu plusieurs distinctions, dont le prix Ahmed Attia pour le dialogue des cultures (Medimed) et le Grand prix France Télévision du meilleur documentaire au Festival international du documentaire et reportage méditerranéen de Marseille.

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