La Coquette est exposée à un problème majeur d'évacuation des eaux pluviales. Sept entreprises ont été poursuivies en justice par l'Apc pour pollution. Connue pour être une ville inondable, Annaba a toujours vécu ses hivers avec une grande inquiétude. La wilaya enregistre régulièrement des inondations plus ou moins désastreuses. Se trouvant à moins de 2 m par rapport au niveau de la mer, Annaba est exposée au problème majeur d'évacuation des eaux pluviales. Les oueds censés drainer ces eaux, se trouvent dans une situation désastreuse en l'absence de curage. A l'exemple de celui scindant les cités Val Mascort, Pont-Blanc, Oued Forcha, Sidi Harb, 600 logements et Plaine-Ouest. Ces oueds se sont envahis, la plupart en marécages, réduisant considérablement le flux des eaux pluviales. Cette situation a été dénoncée par le président de l'Union des associations de quartier de la wilaya (UAQWA) qui, dans une correspondance adressée au wali, attire l'attention sur la gravité de la situation. «Tous les oueds de Annaba doivent faire l'objet d'un entretien urgent; nous sommes au début de la saison hivernale qui s'annonce pluvieuse ; une intervention rapide des services techniques en charge de cette opération, éviterait à la wilaya des inondations désastreuses telles celles enregistrée en 2009 », met en garde Smaïl Dorbani, le président de l'UAQWA. Il faut dire que des opérations de curage sont engagées ça et là, néanmoins, elles restent insuffisantes. Les gravats générés par les chantiers de construction de plusieurs entreprises sont un autre problème, relevé par notre interlocuteur, qui accentue le risque d'inondations, car, selon lui, ils obstruent les canalisations d'évacuation des eaux pluviales se trouvant sur la voie publique. Faut-il rappeler que sept entreprises de construction, dont les chantiers sont implantés un peu partout à Annaba, ont été poursuivies en justice par le président de l'APC après les inondations de 2009 ? Si les oueds de Annaba ont un besoin urgent de curage, qu'en est-il des déperditions d'eau potable, lesquelles fuites sont du ressort de la SEATA ? En réaction à l'article paru sur les mêmes colonnes portant sur une fuite qui dure depuis deux ans à la cité des Orangeraies (EPLF), la SEATA a déclaré, sans préciser la date, qu'une opération de rénovation de la conduite principale, où se trouve la fuite, était déjà programmée dans le cadre de la réhabilitation des réseaux. Elle avait même avancé que l'entreprise chargée de l'exécution des travaux était d'ores et déjà désignée. Quant à la réparation de la fuite existante, la SEATA s'engage à lancer les travaux fin décembre 2010. Jusqu'à hier, les travaux n'ont pas encore débuté.