Un protocole d'accord général, portant sur la prise en charge par l'Office national de l'assainissement (ONA) de tout ce qui a trait au respect de l'environnement sur l'ensemble du territoire de la commune chef-lieu de wilaya, a été signé lundi dernier avec l'Assemblée populaire communale de Annaba. Cette nouvelle approche dans la gestion de la ville, qui désengage totalement l'administration communale, devrait permettre une planification plus précise et de meilleures interventions. Il était grand temps qu'intervienne pareille opération dans la quatrième ville d'Algérie figurant en tête de liste des ville les plus sales du pays. Depuis l'avènement de l'actuel bureau exécutif communal, Annaba a perdu la totalité de ses atouts qui lui ont valu le titre de « Coquette ». La mission impartie à l'ONA de redorer le blason de cette ville s'avère gigantesque. Au programme de ses interventions figurent la gestion du réseau hydrographique - les oueds, les ceintures de protection, les bassins et les 14 stations de relevage - et celle de la récupération et l'épuration des eaux usées des systèmes de drainage des eaux pluviales et leur exploitation ainsi que la préservation de la ville des inondations. La signature de ce protocole intervient au moment même où Annaba est pratiquement envahi par les ordures ménagères, confronté à des réseaux d'évacuation obstrués et à un réseau routier des plus dégradés. Il a fallu un orage d'à peine 30 minutes après la rupture du jeûne de lundi dernier pour que toute la ville soit inondée paralysant durant plusieurs heures les activités de la population. L'expérience acquise par cet office créé en 2001 en charge de 620 km linéaires répartis sur 123 communes du pays, jouera-t-elle pour le bien-être du tiers des habitants de cette commune sur plus de 500 000 dans la wilaya ? C'est la question que se posent plusieurs citoyens qui ont applaudi la démarche de la commune. A fin 2005, l'ONA qui étale de plus en plus son rayon d'action à travers le pays devra gérer l'assainissement dans 142 communes à travers le pays du réseau national.