Le Haut-commissariat à l'amazighité (HCA) organise, le 27 et le 28 en cours à Bordj Bou Arréridj, un stage de formation des enseignants de tamazight. La rencontre est basée sur deux axes: le premier est d'offrir à l'enseignant un texte littéraire en tamazight et de pouvoir le transmettre à ses élèves dans les normes scientifiques, didactiques et pédagogiques voulues. Le deuxième axe, selon le secrétaire général du HCA «c'est d'élaborer la rédaction de la synthèse du regroupement de septembre dernier à Boumerdes, de façon qu'on puisse sortir avec un opuscule qui puisse permettre de compléter les règles d'écriture de la langue Tamazight ». Pour le secrétaire général du HCA, Youcef Merahi, l'enseignement de tamazight en Algérie a connu une nette régression, «avec seulement 9 wilayas dispensant cette langue sur les 16 concernées à l'échelle nationale». La raison d'une telle situation, selon Y. Merahi, c'est le manque d'une politique de développement de l'enseignement de cette langue. Pour relever le défi et redynamiser l'enseignement de cette langue, le ministère de l'Education nationale doit appliquer ce qui a été décidé dans le cadre des réunions de la commission mixte HCA-MEN. Le secrétaire général du HCA, dira qu'«aujourd'hui, les choses ont évolué et être Algérien signifie la reconnaissance de l'islamité, l'amazighité et l'arabité de la population et de souhaiter, fortement, un nouveau souffle pour l'enseignement de cette langue». Profitant de cette occasion, il a lancé un appel pour rouvrir les classes de tamazight dans les 16 wilayas, recruter la masse des licenciés de tamazight qui sortent des universités et reposer le problème de la graphie de tamazight. Dans son intervention, lors de l'ouverture de ces journées de formation, le wali de Bordj Bou Arréridj a tenu à confirmer l'engagement des autorités à promouvoir l'enseignement de la langue tamazight. «Dès la rentrée prochaine, la wilaya ouvrira des classes d'enseignement de la langue tamazight ». Plusieurs thèmes et activités ont été retenus pour cette première journée. La deuxième journée verra l'intervention de Bouzidi Soraya de l'université de Khenchela sur le thème «La fonction socioculturelle de la littérature», ainsi que le visionnage d'une séquence du film en tamazight machahou de Belkacem Hadjadj.