La famille Guendouz qui compte quatre membres a entamé, avant-hier, une grève de la faim illimitée pour protester contre la récente condamnation, après appel, de leurs fils Slimane et El Hachemi, à une peine de 10 ans de prison ferme pour tentative d'homicide volontaire avec préméditation. La première instance avait, pour rappel, condamné les deux frères à une peine de 5 ans de prison ferme. Le dernier verdict prononcé par la cour de Guelma, le 19/12/2010 sur la base d'un dossier où plusieurs anomalies ont été relevées par la famille gréviste, est semble-t-il, le résultat d'une qualification erronée du délit de la part d'un ex-juge d'instruction qui exerçait au niveau du tribunal de Souk Ahras. Il est, d'ailleurs, cité nommément dans toutes les doléances écrites des plaignants, dont certaines ont été adressées au ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Selon la version apportée par les contestataires, le 16/04/2004, une altercation entre Guendouz Slimane et L. Liés dégénère en rixe où les deux pugilistes s'échangeaient coups de poings et de pieds. Le premier sera arrêté, le jour même, et placé en garde à vue pendant plus de quarante-huit heures et sera privé de consultation médicale. Son frère El Hachemi, absent des lieux pendant toute la journée, sera interpellé, placé à son tour en garde à vue et ensuite incarcéré jusqu'au jour du procès. Un pourvoi en cassation au niveau de la Cour suprême amène l'instance précitée à reprendre l'affaire en date du 19/12/2010. Lors du dernier procès, la famille du jeune Liés, victime de coups et blessures, a chargé son avocat d'annoncer le retrait officiel de la plainte. Des irrégularités que la famille gréviste énumère dans un écrit remis à El Watan. La famille du jeune Liés joint sa voix à celle de la famille Guendouz dont le père Rachid, un sexagénaire, malade chronique est, déjà, dans un état inquiétant. «Si mes forces m'abandonnent pour faire valoir le droit de mes enfants, je passerai au suicide», nous a-t-il déclaré.