Les mauvais payeurs parmi les locataires ont été traduits, il y a une semaine, devant le tribunal d'El Khroub par l'organisme logeur, en l'occurrence l'OPGI. Les verdicts seront prononcés les 4 et 27 décembre prochains. C'est ce qu'on a appris auprès des concernés, qui pour la plupart se trouvent dans l'incapacité à régler les loyers dont les arriérés ont atteint 120 000 DA par foyer. Les loyers varient entre 2400 DA/mois pour un F3 et 2800 DA pour un F4. En effet, des locataires de la nouvelle ville Ali Mendjeli située sur le plateau de Aïn El Bey et administrée par la municipalité d'El Khroub n'ont pas honoré leurs quittances depuis l'acquisition des appartements en 2000/2001. Dans leurs requêtes, les habitants avancent la précarité de leurs situations sociales. Certains d'entre se trouvent en chômage tandis que d'autres demandent un échéancier de règlement des arriérés qui tient compte de leurs revenus. Le recours auprès des tribunaux pour le recouvrement des loyers concerne aussi les habitants du chef-lieu de la commune qui abritent plus de 14 000 locataires. Lorsqu'on sait que les pouvoirs publics sont intransigeants face à ce genre de problèmes comme ils l'on démontré avec les « indus occupants » des logements sociaux de type F1 et F2 où il y a eu des mesures d'emprisonnement qui n'ont pas épargné même les femmes, la marge de manœuvre des concernés se rétrécie en l'absence d'une association de défense des locataires, dont l'idée de constitution est galvaudée depuis les emprisonnements suscités (2002) sans concrétisation sur le terrain.