L'Office de promotion et de gestion immobilière de Béjaïa trouve d'énormes difficultés dans le recouvrement des loyers. Les journées portes ouvertes organisées périodiquement pour sensibiliser les locataires sur le payement des loyers et bien d'autres affaires liées aux logements sociaux, à l'image de la gestion des espaces communs ou encore la conciergerie, n'ont pas pu aboutir à l'élimination de ce problème qui handicape fortement cet organisme de par les difficultés financières qui en résultent. Plus de 3000 locataires de l'Opgi sont actuellement poursuivis en justice pour défaut de paiement des loyers. Selon des informations recoupées ici et là auprès de cet office, 80% des bénéficiaires des logements sociaux dans la wilaya de Béjaïa ne s'acquittent pas de leurs loyers. Ce qui équivaut à environs 20 milliards de centimes de manque à gagner pour l'organisme chargé de la gestion des biens immobiliers. Un déficit difficile à combler si l'on considère les retombées provoquées par les trois années de crise qu'a connues la région avec notamment le squat d'environ un millier de logements à travers toute la wilaya. Les loyers impayés sont à mettre sur le compte de deux catégories de locataires relevant essentiellement des administrations et des citoyens ordinaires. En effet, le secteur de l'éducation, les sociétés nationales, le secteur de la santé, l'université et bien d'autres, qui ont obtenu des quotas de logements qu'ils ont à leur tour attribués à leurs personnels sous forme de logements de fonction trouvent d'énormes difficultés à recouvrer les loyers. Les ordonnateurs, qui doivent retenir le montant du loyer à la source, c'est-à-dire sur les salaires pour les reverser ensuite à l'Opgi, ne le font finalement pas. S'agit-il d'une méconnaissance des textes ou d'une négligence. En tout état de cause les loyers ne sont payés ni par les administrations respectives ni par les bénéficiaires des logements en question. La seconde catégorie est celle des citoyens. Même si le préjudice causé par cette catégorie est minime comparé à celui de la première catégorie, il reste qu'il existe tout de même des citoyens qui fuient cette obligation en ne s'acquittant pas régulièrement de leurs loyers et ce quel que soit le niveau de leurs revenus. Ils sont plus de 3000 locataires, ceux qui sont appelés les mauvais payeurs, à être, à ce jour poursuivis en justice. L'Opgi est déterminé à user de tous les moyens que lui confère la loi pour récupérer ce qui lui est dû. Par ailleurs, le même organisme a lancé une enquête pour déterminer le degré de responsabilité dans les modifications opérées sans autorisation sur le bâti que ce soit dans les logements ou dans les locaux commerciaux.