Des centaines de travailleurs du complexe véhicule BTK ont observé un sit-in pour dénoncer «la violation des résolutions du CPE». Une rencontre est prévue cette semaine entre le principal actionnaire (BTK) et les syndicats d'entreprise SNVI pour tenter de trouver des solutions aux revendications exprimées mardi dernier. Des centaines de travailleurs du complexe véhicule BTK (ex-SNVI) à Aïn Bouchekif dans la wilaya de Tiaret avaient, en effet, observé mardi dernier un sit-in de deux heures, de 9 à 11 heures, à l'appel des syndicats et fédération pour protester contre «la violation des résolutions du CPE». Sit-in qui s'est déroulé dans le calme et a été ponctué par la lecture d'une déclaration. Les protestataires, en l'absence du patron M.Emile Behn, qui détient 60% des parts, exigeaient «la mise aux normes européennes des produits fabriqués par la SNVI Tiaret, le développement d'une stratégie d'exportation». Ils ont, également, déploré «l'absence d'investissement et de création de postes d'emplois comme prévu». Echec d'Un partenariat Pour rappel, l'accord portant création d'un joint-venture sur la base des actifs de la division carrosserie industrielle de la SNVI de Tiaret a été signé en 2008 avec le consortium français Behm-Titan-Kaiser (BTK). La SNVI avait pour but de renforcer ses positions en Afrique et au Moyen-Orient avant de s'attaquer aux marchés européens. Il faut dire que l'investissement de BTK Tiaret était estimé à plus de 10 millions d'euros. Mise en service en 1980, la SNVI produisait, jusque-là, des équipements de carrosseries (analogues à ceux de BTK) montés sur camions (bennes chantiers, citernes, fourgons, équipement de voiries) ou tractés (remorques, semi-remorques, porte-engins de 32 à 75 tonnes. Peut-on dire, pour autant, que ce partenariat a échoué ? Trop tôt pour le dire, d'autant que les causes réelles ayant engendré la grogne restent encore floues. Certains travailleurs, sous le sceau de l'anonymat, nous ont évoqué des «tractations sournoises sur le dos d'une entreprise qui maintient vaille que vaille l'emploi dans la région».