Plus de 600 chauffeurs de taxis, sur une corporation qui en compte 5000, répartis à travers la wilaya d'Oran, exercent dans l'informel», a indiqué M.Djillali Kandsi, président de la section des taxis sous la bannière de l'UGCAA. Certains anciens taxieurs de la ville d'Oran confirment cette déclaration tout en étant perplexes sur la situation sociale qu'ils traversent depuis ces deux dernières années. Cette situation, qui perdure, ont-ils indiqué, ne fait qu'empirer depuis que les anciens moudjahidine ont subitement décidé d'augmenter le tarif de location de leur licence d'exploitation. Il a dépassé, l'an dernier, les 6000 dinars mensuellement. Mohamed, un ancien taxieur urbain, qui capitalise près de deux décennies de profession, vient de mettre la clé sous le pallaisson et active dans la clandestinité à cause de cette augmentation. Avant, a-t-il indiqué, la veuve d'un ancien moudjahid me louait sa licence à 2000 DA par mois avec une avance de 10000 DA. Mais, à présent, elle exige 5000 DA, avec une avance de 30000 dinars. Ce qui est, pour moi, impossible à réaliser devant les charges d'exploitations et, surtout, les besoins quotidiens de ma famille composée de 6 personnes dont quatre en âge de scolarité. Le problème que rencontrent ces taxieurs est le manque à gagner dans la recette journalière en raison des travaux en cours du Tramway, l'informel et, surtout, la multiplication des sociétés de taxis qui sont déjà au nombre de cinq en exercice à Oran. Le même son de cloche est relevé chez plusieurs autres taxieurs qui ont cessé toute activité en travaillant au noir au risque soit d'être agressé soit de se voir verbalisés avec le retrait de leur permis de conduire. Dans ce sens, le président de la section lance un appel aux autorités pour concrétiser l'offre de la direction du transport afin d'attribuer 600 autorisations d'exploitation qui ont été promises il y a deux ans de cela.