La chambre d'accusation près la cour d'Oran a refusé, hier, les demandes de mise en liberté introduites par la défense de Abdelhafid Feghouli (président de l'activité Aval), Henni Mekki (directeur des études et du développement), Tidjini Nechnech (directeur général de Safir SPA, détenue à 51% par Sonatrach et Sonelgaz) et de Touati Bennamar (premier responsable de l'entreprise Cogiz, filiale à 100% de Sonatrach). Pour les avocats, «les prévenus donnent toutes les garanties pour être à la disposition de la justice à n'importe quel moment. Ce sont des cadres qui ont des adresses fixes où ils peuvent être joints à chaque fois que l'affaire l'exige». La chambre d'accusation a décidé de confirmer le mandat de dépôt, une mesure quelque peu attendue par de nombreux avocats. Selon ces derniers, il est rare que la chambre d'accusation décide de passer outre les décisions du juge d'instruction, surtout lorsqu'il s'agit d'une affaire dont l'enquête préliminaire a été menée par les officiers de la police judiciaire du Département de renseignement et de sécurité (DRS) dépendant du ministère de la Défense nationale, sauf exception rarissime. Les prévenus en détention devront donc être transférés de la prison d'Arzew à celle d'Oran. L'enquête judiciaire va être confiée à des magistrats spécialisés et risque donc de connaître des rebondissements. Les quatre accusés cités ainsi que l'ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane (placé sous contrôle judiciaire), sont poursuivis, entre autres, pour «dilapidation de deniers publics» et «violation de la législation du code des marchés publics». L'affaire concerne un contrat signé le 3 octobre 2007, avec la société algéro-française Safir SPA, détenue à 51% par Sonatrach et Sonelgaz et à 49% par l'entreprise française Marais Connecting.