Les sept policiers poursuivis pour « coups et blessures ayant entraîné mort d'homme sans avoir l'intention de la donner », ont été innocentés, jeudi 6 janvier, par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès. L'affaire remonte au mois de mai 1999. Les prévenus ont été soupçonnés d'avoir été à l'origine de la mort de L.Abdelkader (35 ans), survenue le 6 mai 1999 à la prison d'El Harrach. La victime avait été arrêtée le 22 avril de la même année à Tipaza, par des éléments de la police judicaire de la daïra Khemis El Khechna, pour son implication dans une affaire de vol et de trafic de véhicules. Son interrogatoire et les procédures judiciaires y afférentes ont duré sept jours. La victime a été transférée à la prison d'El Harach le 29 avril 1999. Mais les circonstances de sa mort n'ont pas été élucidées à ce jour. Sa famille avait déposée alors une plainte contre X. L'enquête enclenchée après sa mort a abouti au fait qu'il fut décédé sous l'effet des coups et les mauvais traitements qui lui ont été infligés lors de son interrogatoire par les policiers au niveau du siège de la sûreté de la daira de Kemis El Khechna. Des poursuites furent en effet décidées contre l'officier de police qui a chapeauté l'enquête et six de ses collègues. Mais l'affaire ne sera jugée que dix ans après. Le dossier avait navigué entre plusieurs juridictions. Les accusés ont bénéficié, dans un premier temps, d'un non lieu. Hier, lors de leur comparution, ils ont tous nié les griefs retenus contre eux, précisant qu'ils avaient agi conformément aux lois relatives à la garde à vue. Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans de prions contre l'officier A.Ouahid, et a demandé l'application de la loi contre ses six coaccusés. Appelé à la barre, un témoin de ladite affaire, a déclaré que la victime lui a confié avoir été maltraité par les policiers. Les avocats de la défense ont mis en relief les incohérences constatées dans les contenus des différents rapports médicaux établis après la mort du défunt. « Le médecin légiste lui-même n'a pas formellement élucidé les raisons exactes du drame et il a mentionné dans son rapport que la victime serait morte à cause d'un traumatisme abdominal », appuie Me Benberrah. Après délibération, le juge a prononcé l'acquittement au profit de tous les prévenus.