C'est un peu avant la tombée de la nuit de dimanche que plusieurs quartiers de Mostaganem ont été le théâtre d'affrontements entre les manifestants et les forces antiémeutes. En effet, dès 18 heures, les premières échauffourées sont signalées au niveau du quartier du Belvédère. La situation est à son comble au niveau des quartiers populaires de Tigditt, d'El Arsa, de Chemmouma et d'El Houria où de jeunes manifestants se sont attaqués aux forces de l'ordre en leur lançant des pierres et autres objets hétéroclites. Les forces antiémeutes ont répliqué par des bombes lacrymogènes. Dans le vieux quartier de Tigditt, les manifestants ont saccagé le CEM Larbi Tebessi, mitoyen de la zaouïa Alawya. Sur le pont du 17 octobre qui relie la ville au quartier El Arsa, de grands renforts de brigades antiémeutes ont été massés bien avant le coucher du soleil. Un premier barrage de police a été dressé à proximité de la cité El Arsa dont les habitants ont reçu les renforts de la part de leurs voisins de la cité Houria. Ici, les affrontements semblent très violents avec usage de bombes lacrymogènes. Les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation de 22 manifestants qui devaient comparaître hier devant la justice. À la cité Raisinville, ce sont l'annexe de la mairie et l'agence CNAS qui ont été saccagées par une foule déchaînée. Des jets de pierre ont brisé plusieurs vitres du siège de la faculté, située juste en face de l'hôtel Sahel.