Les centaines de jeunes manifestants arrêtés lors des émeutes ayant secoué, le week-end dernier, plusieurs wilayas du pays encourent des peines d'emprisonnement allant d'une année à deux ans. «Dans ce cas, les juges vont appliquer la procédure de flagrant délit. Le code de procédure pénale est clair à ce sujet. Le cas des manifestants sera traité, au maximum, dans les deux jours qui suivent leur arrestation. Ils risquent d'être condamnés à des peines de prison allant de 1 à 2 ans», explique Noureddine Benyessad, avocat et vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Les émeutiers seront, conformément à ladite procédure, poursuivis pour «atteinte à l'ordre public, vol et destruction de biens publics et privés». C'est ce qui a été confirmé, d'ailleurs, par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. «Les tribunaux sont déjà saisis dans la plupart des cas où des jeunes ont été pris en flagrant délit de vandalisme ou de vol», affirme-t-il dans une déclaration faite samedi dernier.