Pour l'APC, la construction d'un hôpital est indispensable si l'on veut mettre les moyens de santé au diapason des besoins. Bien qu'ayant été achevés depuis l'année 2009, la bibliothèque et la crèche demeurent, à ce jour, des lieux fantômes, livrés à la patine. La polyclinique d'El Kseur, sise au chef lieu communal, n'arrive plus à répondre à la demande en matière de soins de la population locale. Locaux exigus, prestations réduites aux consultations de médecine générale et de stomatologie et un point d'urgence sous équipé en personnel médical et paramédical. Au niveau du PU, c'est la cohue chaque jour que Dieu fait. «Il faut compter plusieurs heures d'attente pour espérer voir un médecin», soutient un patient debout dans le couloir. «Cela m'est arrivé à plusieurs reprises de me rabattre sur les praticiens privés après de longues heures d'attente», lance à la cantonade un vieillard appuyé sur sa canne. Un médecin explique cet encombrement du service par le fait que beaucoup de cas ne relèvent aucunement d'urgences médicales. «Si pour le moindre bobo, on achemine son malade aux Urgences, on n'est pas prêt de sortir de l'auberge», nous dit-il entre deux auscultations. Pour l'exécutif communal, la construction d'un hôpital au profit de la circonscription est indispensable si l'on veut mettre les moyens de santé au diapason des besoins. «La réalisation d'une structure hospitalière de 60 lits s'impose. J'en ai déjà parlé au ministre de la Santé, mais il n'y a rien de concret pour le moment», souligne le P/APC d'El Kseur. «Il ne faut pas perdre de vue, ajoute-t-il, que nous avons, en plus de notre population qui est de 30 000 habitants, une dizaine de milliers d'étudiants des différentes résidences universitaires à prendre en charge». A rappeler que la commune d'El Kseur dispose, en sus de cette polyclinique, de deux unités de soins, dont l'une est implantée au niveau du quartier Berchiche et l'autre au village Ait Garet. Par ailleurs, la commune a bénéficié de la réalisation de deux projets d'équipements publics, une bibliothèque et une crèche en l'occurrence. La construction de ces deux infrastructures a été couverte, selon le P/APC, par une autorisation de programme dégagée dans le cadre du fonds commun pour les collectivités locales (FCCL). Cependant, bien qu'ayant été achevés depuis l'année 2009, ces ouvrages demeurent, à ce jour, des lieux fantômes, livrés à la patine. «Pour être opérationnelles, ces infrastructures doivent être préalablement équipées et dotées de statuts, ce qui n'est, hélas, pas encore le cas», se plaint le maire. D'autre part, la commune a bénéficié d'un projet de nouveau siège d'APC, censé supplanter l'actuelle bâtisse, vieillotte et exiguë. Néanmoins, sur les quatre étages projetés, seuls les gros œuvres de deux étages ont été réalisés. «Nous avons mis en œuvre une première tranche sur les ressources des PCD et nous attendons une rallonge budgétaire conséquente sur les programmes sectoriels pour son achèvement», nous dira l'édile, qui estime à près de 80 millions de dinars les crédits nécessaires pour mener le projet à son terme.