Dans le cadre de la réorganisation du secteur de la santé, un établissement public de santé de proximité a été créé à l'extrême ouest de la wilaya de Tipaza, pour répondre aux besoins d'une population qui avoisine 70 000 habitants. La population rurale représente 58% des habitants de cette région. En plus d'une polyclinique en cours de réalisation à Larhat, la daïra de Damous compte 2 polycliniques, un service des urgences, une maternité et 10 salles de soins. Les familles qui habitent à l'extrême est de la wilaya de Chlef et celles de l'extrême nord de la wilaya de Aïn Defla se rendent naturellement aux infrastructures de santé de la daïra de Damous pour bénéficier des premiers soins médicaux, avant d'être transférées à l'hôpital le plus proche, en l'occurrence celui de Sidi Ghilès, qui se situe à l'est de Damous, à 40 km environ. Les femmes, hommes et enfants de plus de 22 villages, notamment des familles démunies convergent vers la polyclinique de Damous pour bénéficier des soins nécessaires. Hélas, les équipements qui existent dans les infrastructures du secteur de la santé sont aujourd'hui obsolètes. Les locaux sont exigus. Néanmoins, le fonctionnement de ces services ne s'est pas arrêté. « On étouffe à l'intérieur », a déclaré le ministre de la Santé lors de sa dernière visite dans l'unique polyclinique implantée à Damous. « Il est impossible de se faire soigner et de travailler dans des conditions pareilles », a-t-il relevé, avant d'ajouter : « Nous allons essayer de l'équiper, afin de rendre cette infrastructure adaptée aux exigences et aux préoccupations des citoyens de l'année 2008. » Un médecin généraliste de proximité qui avait travaillé depuis de très longues années dans cette polyclinique indiquera que cette structure enregistrait jusqu'à 8000 consultations par jour. L'idée de multiplier les urgences médicochirurgicales (UMC) le long de la RN 11 qui traverse cette région a été lancée. « Ne pensez plus à la réalisation de grands hôpitaux, mais plutôt à la construction d'UMC dans cette partie de la wilaya, pour une prise en charge rapide des malades et une meilleure efficacité dans les soins », a préconisé Saïd Barkat. Les accouchements sont très fréquents dans cette polyclinique qui manque terriblement de moyens humains et matériels. Les travaux d'aménagement et d'extension du petit service des urgences de cette polyclinique de Damous, entamés au début du mois d'octobre 2008, devront être achevés vers la fin du mois de décembre en cours. Une enveloppe financière de 5,9 millions de dinars avait été allouée pour cette opération. L'évacuation en urgence des malades vers les hôpitaux les plus proches constitue cet autre calvaire qui épuise les patients venant des zones rurales enclavées, quand les dérisoires moyens de transport sont disponibles. Les capacités de la polyclinique de Damous ont été dépassées depuis des années, d'autant plus que cette région est très fréquentée par les vacanciers.La modernisation du tronçon de la RN11 qui relie Tipaza aux wilayas côtières de Chlef, Mostaganem et Oran, risque d'induire une augmentation d'accidents. Les infrastructures du secteur de la santé seront par conséquent très sollicitées.