Les habitants du quartier Ennasr, sis à El Hamiz, dans la commune de Rouiba, ont recouru, durant la matinée d'hier, à la fermeture de la route principale reliant Rouiba à Alger. Répondant à un appel lancé par l'association du quartier, les protestataires, selon des témoignages, ont usé de projectiles et bloqué la circulation. Des pneus ont été brûlés. La présence de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile a empêché, ajoute-on, tout débordement, évitant ainsi le déclenchement d'une émeute. La situation a toutefois connu un début d'accalmie dans l'après-midi, nous signale-t-on. L'insatisfaction des desiderata des citoyens par les autorités est à l'origine de ce recours à la rue. Ces revendications sont : l'ouverture d'une nouvelle école, équiper l'ancienne école primaire de la cité de chauffages et mettre en place un transport pour les élèves contraints à se déplacer jusqu'à Rouiba. L'assainissement, l'ouverture d'un marché et le bitumage des routes figurent, par ailleurs, parmi les revendications exprimées. Les résidents réclament aussi le raccordement de leurs foyers à la conduite du gaz de ville, la distribution effective des lots de terrain qui leur auraient été octroyés en 1991 par l'APC au lieudit Cadet. Les contestataires réclament enfin la pose des ralentisseurs au niveau de la RN5 et un minimum de sécurité. Pour rappel, c'est la troisième fois, en une semaine, que des habitants recourent à la rue afin de se faire entendre. Le jeudi 17 novembre, des manifestations ont éclaté dans les quartiers Ali Amrane et Bateau cassé dans la commune de Bordj El Kiffan pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie. Les « apprentis » émeutiers ont bloqué comme c'est de coutume la circulation au niveau de la RN 24. La même municipalité a connu, une semaine auparavant, semblables remous, notamment dans les quartiers Artisanat et Mouhous. Samedi dernier, ce sont les habitants de la cité El Djoumhouria, aux Eucalyptus qui ont bloqué l'axe principal menant vers la localité de Meftah. A qui le tour ?