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Les raisons du soulèvement
Haï Ennasr (Hamiz)
Publié dans El Watan le 27 - 11 - 2005

La démonstration de rue à laquelle ont recouru, lundi dernier, les habitants de Haï Ennasr d'El Hamiz, dans la commune de Rouiba était dans la logique des choses. Tout dans ce quartier, situé à la croisée des chemins entre les communes de Bab Ezzouar, Dar El Beïda et Rouiba, prête à la révolte.
Il suffit de quelques gouttes de pluie pour que le quartier devienne une grande mare. Les travaux d'assainissement, laissés en l'état, n'ont jamais été achevés, et les autorités n'ont même pas jugé utile de réaliser des avaloirs, accusent les habitants du quartier. Cet état de fait cache plutôt des problèmes plus profonds. A commencer par la sempiternelle question du logement. Depuis son inauguration, en 1965, par Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, le quartier n'a connu aucune affectation de logements, indique le président de l'association de quartier. Le résultat est somme toute logique : plusieurs baraques construites en parpaing pullulent aux quatre coins du quartier. « Lors de la rencontre avec le wali délégué de Rouiba qui a eu lieu le jour même des événements, ce dernier nous a accusés de construire illicitement. Nous l'excusons du fait qu'il donne l'impression de ne pas connaître le fond des choses », ajoute-t-il. « Faute de logements, explique-t-il, les nombreuses familles ont dû construire des baraques. » Actuellement, plusieurs d'entre elles, souvent des frères mariés, occupent le même toit. « C'est impossible de vivre dans des conditions pareilles. Et si les habitants se sont soulevés, c'est parce qu'ils sont frustrés par le fait d'être considérés comme des citoyens de seconde zone », ajoute un habitant visiblement outré par la gravité de la situation. En parlant de construction illicite, le wali délégué n'a pas totalement tort. « Il y a quelque temps, un bonhomme, qui a débarqué à l'improviste, a construit une maison au sein de notre quartier. Comme il a constaté qu'il y avait suffisamment d'espace devant lui, le concerné a construit d'autres baraques en les cédant à des individus qu'il a lui-même ramenés d'un peu partout », avoue le président de l'association. Pis, « l'ancien imam de la mosquée, chassé par les habitants, il y a de cela deux mois, a, lui aussi, versé dans ce commerce. Il a été derrière l'installation de plusieurs baraques faisant face à l'usine de parpaing implantée dans le quartier, aujourd'hui en faillite », dénonce-t-il. « De plus, le lit d'Oued El Hamiz qui délimite Haï Ennasr est occupé, depuis les années du terrorisme, par des constructions illicites. L'intrigant, c'est que leurs occupants sont normalement alimentés en électricité, et ils ont même un comité de quartier en bonne et due forme. Ils sont considérés, précise-t-on, comme des habitants du quartier Ennasr. Par ailleurs, le phénomène de la délinquance pose le problème de la sécurité à Haï Ennasr. Le quartier est devenu un marché de la drogue. Des jeunes armés, souvent des étrangers, y viennent pour écouler leur marchandise en toute quiétude », déplore un résident. L'association du quartier revendique, en outre, un marché organisé afin d'en faire bénéficier les jeunes désœuvrés de Haï Ennasr. Actuellement, le marché est d'un désordre total. Les commerçants qui y écoulent leur marchandise sont totalement étrangers à la cité. La carotte et les parpaing se vendent au même endroit, au milieu de la boue et de la poussière, c'est selon. Structures fermées Par ailleurs, les habitants ne comprennent pas pourquoi plusieurs structures achevées leur restent toujours fermées. Il s'agit d'une école dont les travaux de construction ont été achevés, à en croire les habitants, depuis l'année 2004. Cette situation a pénalisé les enfants scolarisés. Pour accéder à l'école primaire Mohamed El Aïd Al Khalifa, les élèves sont obligés de traverser une mare de boue. Il a fallu que les habitants manifestent dans la rue pour que les autorités engagent des travaux pour la mise en place des avaloirs. Les élèves du secondaire et du lycée doivent, quant à eux, se rendre jusqu'à Rouiba, à une distance de trois kilomètres avec leurs propres moyens, faute de transport scolaire. Une annexe de l'APC de Rouiba a été aussi réalisée dans ce quartier mais demeure toujours fermée. Une réunion a regroupé, mercredi dernier, le wali délégué et le président de l'APC de Rouiba, afin d'étaler les problèmes de ce quartier. Nos tentatives d'avoir la version des faits de la part du wali délégué de Rouiba sont restées vaines.

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