- Kaouther Adimi. Cette Algérienne de 25 ans est née à Alger. Après sa licence en langue et littérature françaises à l'Université d'Alger (Bouzaréah), elle prépare actuellement à Paris un master en lettres modernes. Elle a participé à de nombreux concours de nouvelles qui l'ont distinguée à plusieurs reprises. En 2006, elle a ainsi été lauréate du Prix du jeune écrivain francophone (Muret, Toulouse) avec sa nouvelle Le chuchotement des anges sur la tragédie des années quatre-vingt-dix. Elle a également écrit de la poésie (une œuvre publiée dans Algérie Littérature Action). Mais c'est la prose qui l'intéresse en premier lieu. Après son premier roman, elle a été retenue pour le recueil collectif de nouvelles et photographies «Alger, quand la ville dort» (Barzakh, 2010). Elle fait partie désormais de la jeune génération d'auteurs algériens imprégnés par l'univers urbain. - Papicha. Ce mot de l'argot des jeunes est parti d'Alger avant de s'étendre aux autres villes. Lors d'un forum sur Internet, plusieurs participants avaient proposé des définitions : «Une jeune fille entre 15 et 18 ans !» ; «Papicha est l'équivalent de bimbo ! Enfin, c'est ce qui s'en rapproche le plus» ; «Papicha veut dire jeune et belle» ; «Une lolita sans matière grise». Ces définitions recouvrent bien les usages du mot qui évolue entre la simple description, l'ironie bienveillante et le sarcasme. Si son étymologie n'est pas établie, il semble que le mot vienne d'un autre, «m'piyache», soit endimanché ou élégant. Certains rattachent aussi «papicha» (masculin, papich, plus rare) aux usages argotiques du mot «pêche» (avoir la pêche ou «une belle pêche» comme on disait «une belle plante»).