Des indus occupants squattent actuellement des lieux pédagogiques dans un certain nombre d'établissements universitaires au niveau de la wilaya d'Alger. Il y a même de « hauts responsables du ministère de l'Enseignement supérieur qui continuent d'occuper ces lieux, alors qu'ils ont bénéficié de logements », avouera Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il révélera, à cette occasion, que mille places pédagogiques pourraient ainsi être dégagées après la libération de ces lieux. Cette sortie médiatique du Dr Harraoubia est intervenue hier, alors qu'il présidait au siège de son ministère, conjointement avec Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat, et Abdelmalek Nourani, wali d'Alger, une réunion d'évaluation de la rentrée universitaire dans la wilaya d'Alger. Celui-ci indiquera avoir découvert, à propos de ces squatteurs, que 27 personnes ont déjà bénéficié de logements (LSP), 4 sont en voie d'en bénéficier, 1 vit carrément à l'étranger et 8 sont étrangères au secteur de l'enseignement supérieur. Revenant sur la question de la rentrée universitaire, M. Hamimid annoncera qu'une enveloppe de 3,9 milliards de dinars a été dégagée pour prendre en charge les capacités d'accueil des établissements de la wilaya d'Alger. D'ailleurs, il insistera sur la livraison en septembre 2005 de 14 500 places pédagogiques et de 3500 lits. Mais il insistera, surtout, sur l'accélération des études pour lancer le grand projet d'une université des sciences sociales d'une capacité de 10 000 places sur un terrain situé à Ben Aknoun, tout près d'ailleurs du ministère de l'Enseignement supérieur. Il indiquera que tout sera fait pour inclure ce projet dans le prochain quinquennat, notamment dans la loi de finances pour l'année de 2005. Cette réunion a vu l'intervention de plusieurs responsables, dont celle de Hocine Cherhabil, directeur de l'Ecole nationale d'administration (ENA). Celui-ci demandera la relance de la construction d'une grande ENA sur le site même de l'actuelle école. A juste titre, il s'interrogera pourquoi on construit de beaux sièges pour le ministère des Finances et Sonatrach, alors que l'ENA d'Hydra s'abrite dans une maison mauresque. Cela d'autant plus que M. Cherhabil révélera que le nombre des bacheliers qui rejoindra, cette année, son école est sensiblement le même que les étudiants des 2e, 3e et 4e années de l'ENA. M. Harraoubia ne ratera pas l'occasion pour lui dire que « ce sont ceux qui ont eu la mention très bien et bien qui ont choisi cette prestigieuse école ».