Cette année, tout le monde aura remarqué cette magnifique orange sur tous les étals, alors que Chlef lui consacre une fête. Cette saison, l'orange est disponible, belle, sucrée et surtout abordable. Tant mieux pour le consommateur, dirons-nous, surtout lorsque l'on sait que l'année dernière ce fruit très prisé n'était pas à la portée de tous. La Fête des oranges qu'abrite la ville de Chlef, du 18 au 20 janvier, a été inaugurée mardi par le secrétaire général de l'UNPA, M. Alioui, en présence du président de la Chambre nationale d'agriculture et des autorités locales.Le fait majeur de cette manifestation qui se déroule au sein du complexe de l'ex-ENAFLA, à la sortie ouest de Chlef, est sans conteste la vente promotionnelle organisée en parallèle de l'exposition des agrumes. En effet, les producteurs ont fixé un prix unique de 40 DA pour la commercialisation de leur marchandise. Ainsi, les nombreux consommateurs présents à l'ouverture de cette cinquième édition ont pu s'offrir des variétés très prisées, telles que la «Thomson» et la clémentine, à ce prix-là.D'ailleurs, les quantités d'oranges mises sur les étals en début de matinée ont vite été raflées et les organisateurs ont dû reconstituer leurs stocks, à plusieurs reprises, pour satisfaire la demande sans cesse croissante. L'autre fait à signaler est la présence en force des exploitations agrumicoles de la région, appartenant toutes à des propriétaires privés, hormis la ferme pilote Ali Aïchouba. Ces derniers en ont profité pour mettre en valeur le fruit de leur travail, à savoir le bond qualitatif et quantitatif enregistré cette année, en dépit de la contrainte de l'eau.Outre les oranges de gros calibre, ils ont obtenu cette saison une production estimée à un million de quintaux, toutes variétés confondues. Rappelons que la plaine de Chlef dispose d'une superficie de 5800 hectares, alors qu'elle était au début des années 80 à plus de 60 000 hectares. L'arrachage massif des orangeraies et la propension aux cultures spéculatives (poires et pommes) ont joué en défaveur de ce potentiel stratégique qui représente pourtant une ressource économique non négligeable. La mise en place d'un programme spécial consistant en la plantation de 1000 hectares supplémentaires a été retardé en raison du déficit en eau que connaît le secteur agricole.