Aucune date n'est fixée pour le prochain round du dialogue entre la délégation des archs et le gouvernement dirigé par Ahmed Ouyahia. Cependant, Belaïd Abrika, porte-parole de cette structure, a déclaré, hier, au cours d'une conférence de presse animée à la Maison de la presse Tahar Djaout, que le chef de l'Exécutif a donné son accord pour la reprise des pourparlers. Pour rappel, les négociations entre les deux parties se sont brutalement interrompues après la « déclaration de Constantine » à travers laquelle le président Abdelaziz Bouteflika avait exclu toute option de l'officialisation de tamazight. Ainsi, Abrika et ses compagnons n'attendent qu'une « invitation solennelle » pour la poursuite du dialogue. Abrika a saisi également cette sortie médiatique pour rappeler la position de son mouvement par rapport au scrutin partiel de jeudi prochain en Kabylie, une échéance dans laquelle les archs n'ont pas voulu s'impliquer. « Après le 24 novembre, le mouvement citoyen, continuera à se battre pour, entre autres, exiger des audits aux fins de faire la lumière sur la gestion des collectivités locales », a affirmé l'orateur. Mais à quel titre, Abrika et ses pairs demandent un droit de regard sur la gestion de ces collectivités ? « Nous sommes un mouvement citoyen mandaté par la population. Cette dernière est en droit de suivre de près la gestion des affaires publiques », a-t-il répondu. Interrogé sur le retour avéré de la Gendarmerie nationale en Kabylie dont la délocalisation fut l'une des revendications du mouvement citoyen, le conférencier, il faut le dire, s'en est tiré par des pirouettes. « Nous avons observé une inquiétante dégradation du climat sécuritaire en Kabylie d'où la nécessité de renforcer la sécurité des citoyens », a-t-il expliqué. Faut-il pour autant dépêcher plus de policiers (ou de gendarmes ) en Kabylie ? « Il suffit de bien exploiter les forces de sécurité existantes », a-t-il répliqué à l'évidence embarrassé par la question. Au cours de sa conférence de presse, le porte-parole des archs n'a pas manqué de stigmatiser ses détracteurs qui, selon ses dires, se recrutent parmi certains clans et partis politiques. L'orateur a, en outre, dressé un bilan succinct des acquis concrétisés depuis la naissance du mouvement, notamment, la révocation des « indus élus », la réintégration des travailleurs licenciés, l'octroi d'un statut spécifique aux victimes du printemps noir...