Depuis mercredi, 560 travailleurs issus des entreprises privées, sous-traitantes avec ArcelorMittal Annaba, paralysent totalement le complexe ArcelorMittal El Hadjar. Ils ont bloqué les deux ateliers de l'aciérie 1 et 2, exigeant leur recrutement immédiat par la direction générale. Cette dernière ne peut pas s'engager, selon elle, dans un recrutement massif, préférant l'option progressive avec un échéancier étalé sur 18 mois. «Cette situation va avoir des conséquences graves pour notre entreprise. Nous ne pouvons pas produire, donc nous ne pourrons plus honorer nos commandes, et nos clients ne seront pas servis», a mis en garde Vincent Legouic, le directeur général du complexe sidérurgique d'El Hadjar, tout en reconnaissant l'utilité de ce personnel contestataire. «Cette population est nécessaire, utile et indispensable pour l'atteinte de notre objectif de production. De ce fait, nous avons donné des garanties pour les insérer progressivement dans les effectifs d'ArcelorMittal dans un délai n'excédant pas 18 mois.Un premier recrutement d'une centaine d'agents sur l'ensemble du site sera opéré immédiatement selon des critères indiscutables, tels que l'âge, l'ancienneté et le poste occupé», explique-t-il. Ce qui n'est pas de l'avis des contestataires, pour qui le recrutement immédiat est la seule condition pour libérer les ateliers et reprendre le travail. «Nous représentons une part entière du processus de production du complexe. Nous avons passé des années à travailler dans les installations d'ArcelorMittal El Hadjar avec des salaires dérisoires. Il est de notre droit de faire partie du personnel, d'autant plus que nous avons signé avec le syndicat avec l'accord de l'employeur pour être recruté à la fin de l'année 2010», tonnent les travailleurs.