La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) suggère de nouvelles dates pour l'organisation de la «marche pour le changement». Ainsi, au lieu du 9 février, le président de la Laddh, Mustapha Bouchachi, propose les journées du 10, 11 ou 12 février prochain. Pourquoi pas le 9, qui est la date anniversaire de l'instauration de l'état d'urgence ? Le premier responsable de la Ligue explique ses choix : «Le 9 février sera un mardi. Les gens travaillent et ceux qui résident à l'intérieur du pays ne peuvent donc pas se déplacer. Cette manifestation pourrait être programmée le week-end. Ce sera le 10, le 11 ou le 12 février. Donc on va introduire la demande la semaine prochaine», souligne-t-il dans une interview accordée hier à TSA. Mais ce n'est qu'une proposition. La date finale ne sera arrêtée qu'à l'issue de la deuxième réunion de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui doit avoir lieu vendredi prochain. En attendant, M. Bouchachi estime que les autorités n'ont pas plusieurs choix. Elles doivent autoriser cette marche pour respecter leurs engagements. Mais si elles l'interdisent, leur attitude serait interprétée comme une incitation à la violence. «Le gouvernement a déclaré, les 5 et 6 janvier, que nos enfants pouvaient présenter leurs revendications de façon pacifique. Ils sont trois ministres à l'avoir dit : le ministre de l'Intérieur, celui de la Jeunesse et des Sports et le ministre d'Etat. Donc refuser d'accorder une autorisation à une coordination nationale regroupant des syndicats et des partis politiques, c'est inciter les gens à user de la violence, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le pays et même pour son unité», explique-t-il. Déplorant la défection du FFS et les querelles partisanes qui minent encore l'opposition, M. Bouchachi se montre toutefois confiant quant à la capacité des organisations membres de cette Coordination à mobiliser la société.