Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) vient de programmer une marche populaire dans les rues de la ville de Béjaïa pour la matinée (10h) du samedi 29 janvier. L'itinéraire choisi : esplanade de la maison de la culture vers le siège de la wilaya. L'appel est lancé à toute la composante de la société : citoyennes et citoyens, organisations des droits de l'homme, syndicats autonomes, associations estudiantines et de jeunes, comités de village et de quartier, associations, figures intellectuelles et partis politiques. Le RCD dit être «face à un régime aux abois, aux postures totalitaires et méprisantes à l'égard de la société algérienne, et conscient de la gravité de la crise et des dangers qui guettent la nation». «Les derniers événements qui ont secoué le pays ont montré, encore une fois, l'irresponsabilité d'un pouvoir qui continue à s'enfoncer en se réfugiant dans le mépris et la répression d'une jeunesse exaspérée», écrit le RCD Béjaïa sur son site Internet. Cette marche, qui conserve théoriquement toutes ses chances d'avoir lieu contrairement à celle que vient de réprimer les pouvoirs publics à Alger, portera quatre revendications au caractère «urgent». Le RCD exige ainsi «la libération de tous les prisonniers arrêtés lors des dernières manifestations et la levée immédiate de l'état d'urgence, dont la seule fonction est d'étouffer la vie publique et de couvrir la corruption». Il est aussi revendiqué «l'ouverture du champ politique et médiatique, et la restauration de toutes les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution et la dissolution de toutes les institutions ''élues''».